Directeur du Centre de recherche et de formation sur la génomique des agents infectieux (Crf-Ag) à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Dr Daouda Ndiaye invite les Sénégalais à limiter les sorties et à respecter les consignes édictées par les autorités pour limiter la propagation du coronavirus.
« Nous constatons que les choses ne font que s'empirer. Après la Chine, l'Europe devient l'épicentre de cette crise sanitaire particulièrement l'Italie qui est en train de payer un lourd fardeau car dépassant, en termes de décès, la Chine. Il faut retenir que dans de pareilles situations, pour avoir une déduction subite et spontanée de la transmission, il faut attendre un peu car, il y a souvent un déplacement de l’épicentre. On ne peut pas être dans un monde où des dizaines de personnes meurent chaque jour et des milliers de cas sont enregistrés et que nous ne puissions pas assister à une progression de la pandémie », prévient l’enseignant-chercheur à l’Ucad, dans un entretien au quotidien national Le Soleil.
Quid des effets positifs prêtés à la chloroquine ? « Dans ce genre d'épidémie, pour créer un vaccin ou un médicament efficace contre un agent pathogène, il y a un élément majeur que nous appelons le génome. Tant que nous n’aurons pas mis la main, de façon claire sur ce génome, il sera difficile de dire quel est le médicament qui sera capable de tuer le virus. Aujourd'hui, personne ne peut dire si c’est le même coronavirus qui a circulé en Chine qui est présent actuellement en Afrique. L'étude est en train d'être menée. Nous savons par contre que c’est un virus Arn qui mute facilement. Certains gènes sont à l’origine de la mutation et sont difficiles à gérer », relève-t-il.
Pour dire, en résumé, que « pour le moment il n’y a ni vaccin ni médicament ethnologique, mais uniquement un traitement symptomatique ».
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