Séparer l’achat de l’appareillage initial des prestations de suivi ultérieures et supprimer le quota annuel de nouveaux étudiants audioprothésistes. C’est ce que préconise l’Autorité de la concurrence, dans un avis publié ce mercredi, afin de réduire les prix souvent dissuasifs des prothèses auditives en France.
Dans l’Hexagone, six millions de personnes sont malentendantes, trois millions sont appareillables mais un million ne sont pas équipées, notamment en raison de ces coûts, de l’ordre de 1 500 euros en moyenne par oreille, avec un reste à charge d’environ 1 000 euros pour le patient.
Un coût financier trop élevé pour s’équiper en #audioprothèses https://t.co/GRDtNDSw1j pic.twitter.com/gnQlPKt2zL
— Autorite_concurrence (@Adlc_) 14 décembre 2016
Des économies « allant jusqu’à 500 euros »
« Un patient qui s’équipe en audioprothèses doit débourser une somme qui couvre toute la durée de vie de ses appareils et de son suivi », soit 5-6 ans en moyenne, « ce qui soulève des difficultés », explique la présidente de l’Autorité, Isabelle de Silva.
Et d’ajouter : « il faut aller vers un découplage » de l’achat de l’appareillage initial, qui comprend l’adaptation immédiate et les réglages durant la première année, et l’achat des prestations de suivi postérieures. Et ce afin de permettre une réduction du coût d’entrée pour s’équiper « allant jusqu’à 500 euros », selon l’Autorité.
#audioprothèses : un sous-équipement important en Francehttps://t.co/GRDtNDSw1j pic.twitter.com/8KQ3l7574U
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« On espère que les acteurs vont faire évoluer leurs forfaits »
En effet, cela permettrait au patient d’économiser le prix des prestations dont il ne bénéficie pas en cas de déménagement, de décès ou de cessation d’activité de son audioprothésiste, et lui donnerait la liberté de choisir un professionnel différent pour son suivi, s’il est insatisfait ou s’il trouve une offre moins chère ailleurs, indique encore l’Autorité.
Objectif : « en redonnant ce choix, on espère que les acteurs vont faire évoluer leurs forfaits », affirme Isabelle de Silva, pointant que dès l’appareillage, les audioprothésistes vendent souvent des programmes de suivi de 15 à 20 heures sur 5-6 ans, alors qu’en moyenne « 6 à 9 h »seraient suffisantes.
En outre, l’Autorité préconise de supprimer le numerus clausus limitant depuis 2015 à 200 le nombre d’étudiants audioprothésistes diplômés en France chaque année, ou à défaut de l’augmenter de l’ordre « de 50 % a minima ».
1 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2016 (22:18 PM)Participer à la Discussion