Le Sénégal peut s’appuyer sur le taux de pénétration de l’internet mobile pour appliquer une taxe sur l’usage des réseaux sociaux, dans le but de trouver des moyens additionnels de financement des services sanitaires décrétés gratuits par l’Etat, a proposé la directrice de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), Annette Seck Ndiaye.
‘’Au Sénégal, le taux de pénétration du mobile est inégalé. Nous devons étudier la modalité d’imposer des taxes sur les messages vocaux envoyés par WhatsApp ou d’autres messages transmis par d’autres réseaux sociaux. Tous doivent participer à la politique de santé publique’’, a-t-elle dit.
Dans une interview publiée vendredi par le quotidien Le Soleil, Annette Seck Ndiaye souligne que la gratuité ‘’a toujours un impact social’’, si l’on sait que les programmes de gratuité ‘’n’existent que s’il y a des médicaments gratuits’’.
‘’Il faut donc des ressources, et des pays comme le nôtre ont l’ambition de couvrir les besoins des populations. C’est important. Il faut le souligner’’, a ajouté Annette Seck Ndiaye.
‘’Le principe d’équité nous exige de prendre en charge les besoins en santé des personnes qui n’ont pas de moyens. Il faut des moyens et ils ne sont pas toujours suffisants’’, a-t-elle expliqué.
Selon la directrice de la Pharmacie nationale d’approvisionnement, la question à se poser est de ‘’savoir si tous les moyens doivent provenir de l’Etat. Doit-on trouver ailleurs des moyens ? Où est-ce qu’on doit trouver des moyens ?’’ a commenté Mme Ndiaye.
Selon elle, des moyens additionnels doivent être trouvés – pour compléter ceux de l’Etat.
Mme Ndiaye estime que le budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale, qui s’élève à 191 milliards de francs CFA, ne représente qu’une ‘’portion très faible des besoins réels, parce qu’il va servir à tout le système de santé’’. ‘’Alors que rien que pour les médicaments, on aurait besoin de plus que cela.’’
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