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Ce mercredi, à l’État-major de la caserne Samba Diéry Diallo, le colonel Issa Diack, chef du Centre de renseignement et des opérations de la Gendarmerie nationale du Sénégal, a dévoilé les statistiques criminelles de l’année 2024 pour les zones sous sa compétence. « Au total, 5 887 infractions ont été enregistrées, dont 844 crimes, affectant 5 043 victimes », a-t-il déclaré. Il a précisé que ces chiffres incluent des infractions traditionnelles, comme le vol de bétail, qui reste persistant, ainsi qu’une hausse des crimes violents et transnationaux, notamment le trafic de drogue, exigeant une adaptation stratégique.
Le colonel a également abordé les variations saisonnières : « Les crimes ont atteint un pic en octobre avec 587 cas, avant de connaître une baisse notable en décembre, grâce aux mesures de sécurité renforcées en fin d’année. » Concernant la nature des crimes, il a détaillé : « Les infractions majeures incluent les violences graves et les atteintes aux personnes et aux biens, avec 431 cas de viols recensés. »
Sur le plan des arrestations, le colonel Diack a indiqué : « 1 144 individus ont été déférés, dont 1 126 hommes et 18 femmes. Parmi eux, 947 adultes et 197 mineurs. » Il a ensuite mis l’accent sur la lutte contre le vol de bétail, un fléau touchant un secteur qui représente environ 4 % du PIB du secteur primaire : « Nous avons enregistré 431 cas, avec 2 141 têtes de bétail volées, dont 18 % ont été retrouvées. La région de Louga, avec 97 cas, reste la plus affectée. »
Enfin, le colonel a conclu sur les défis à relever : « Malgré une baisse nationale des infractions, la criminalité persiste, notamment dans les régions de Louga, Matam et Saint-Louis, ainsi que dans les zones urbaines comme Dakar. »
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