Avec en moyenne 644 décès chaque année selon l’ONG Partners West Africa (PWA), les accidents de la route peuvent être considérés comme plus mortels que la pandémie du COVID-19 qui sévit dans le pays depuis un an et demi. Les routes sénégalaises ont emporté beaucoup de personnes à qui il avait été promis un bel avenir. De l’ingénieur, au professeur en passant par l’artiste et le journaliste, quasiment tous les corps de métier ont connu des pertes en vies humaines dues à des accidents de la route. Il ne se passe pas une semaine sans que le décompte macabre dû aux accidents ne soit en hausse, causant émoi et désolation.
Le dernier drame qui a ému la toile est celui de cette jeune étudiante qui devait rallier la France et qui malheureusement a été emportée en même temps que sa mère en cours de route par la grande faucheuse après que leur véhicule a percuté un camion en panne garé au bord de la route sans pré-signalisation.
Au-delà du rêve qui se brise de façon soudaine, l’impact des accidents de la route se sent également sur le plan économique. D’après les données du ministère des Infrastructures et des Transports terrestres, la sécurité routière coûte au moins 163 milliards FCFA à l’État du Sénégal. Ce fardeau financier est souvent ventilé entre les services d'urgence et de sécurité sociale (prises en charge partielle ou totale dans les hôpitaux publics), ainsi que les heures de travail perdues (productivité) du fait de l’incapacité physique ou d’un décès.
Malgré leur recrudescence, l’autorité publique semble impuissante par rapport à cette situation. Les responsabilités étant partagées entre le facteur humain, la vétusté du parc roulant et l’état des routes, il faut que chacun y mette du sien pour renverser la tendance mortelle des accidents. L’instauration du permis à points a été proposée comme solution, mais elle tarde à entrer en vigueur et beaucoup de personnes sont jusqu’ici dubitatifs par rapport à son efficacité car nous vivons dans un pays où tout se négocie où s’achète.
La création d’une brigade spéciale avec des agents en civil qui prendraient les transports publics ou qui conduiraient des voitures banalisées incognito afin de traquer et de retirer le permis aux chauffards pourrait être une piste de solution à explorer.
5 Commentaires
Karim$
En Novembre, 2021 (13:54 PM)Senegalensis
En Novembre, 2021 (14:54 PM)Reply_author
En Novembre, 2021 (15:24 PM)Reply_author
En Novembre, 2021 (15:28 PM)Participer à la Discussion