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Quarante talibés et trente femmes ont bénéficié d'une formation en alphabétisation et en informatique. Ils ont tiré profit de cette formation qui peut leur offrir de meilleures opportunités grâce au projet centre Kabongoye installé à Saly.
"Il n'y a rien de plus fondamental que d'investir dans le capital humain et dans la formation et l'éducation. La base de celle-ci est l'alphabétisation ; elle en est le socle. Sans alphabétisation, vous ne pouvez pas gérer une entreprise, ni développer des compétences en informatique ou en numérique", a soutenu Jean-François Pakula délégué général de la Fédération Wallonie-Bruxelles au Sénégal.
Monsieur Pakula a présidé le lancement officiel des activités du centre Kabongoye, financé par la fédération Wallonie-Bruxelles d'une valeur de 85 000 euros. Il s'agira de développer chez les bénéficiaires l'expression artistique et culturelle, de les sensibiliser sur les enjeux de société et d’environnement, d'appuyer la création et le développement d’entreprises.
"Ce financement va permettre le développement de toute activité liée à l'éducation, à la formation professionnelle, au leadership féminin, au renforcement de l'entrepreneuriat", a fait savoir M. Pakula.
D'après Ousmane Niang, coordonnateur du centre Kabongoye, un projet déroulé par l'université Libre de Bruxelles (ULB coopération), "les jeunes talibés ont l'opportunité de venir faire des cours d'alphabétisation. De jeunes étudiants ou lycéens pourront bénéficier de formation en développement personnel, tout ce qui va dans l'art oratoire, le slam, la poésie, l'art graphique, l'informatique. Trente femmes ont déjà bénéficié de programmes de formation. Elles savent maintenant lire et écrire en français. Deux cohortes de 20 talibés chacune viennent deux ou trois fois par semaine et sont accompagnés par des enseignants qui sont dans les écoles près du centre".
Pascaline Sambou, présidente des bénéficiaires, estime qu'une personne non alphabétisée a beaucoup de blocages. "On ne peut pas lire ni écrire ses messages. Alors que si on maitrise la langue, nous pouvons nous-mêmes écrire et lire nos messages en toute discrétion. Pas besoin de se faire assister. Nous les femmes bénéficiaires de ce projet nous voudrions aussi être accompagnées dans la transformation des céréales et des jus locaux", suggère Mme Sambou.
Le centre Kabongoye appuie aussi la création et le développement d’entreprises qui intègrent les principes de l’agroécologie. I? offre des formations en teinture, en transformation des fruits et légumes, en élevage de volaille, en gestion d’entreprises et alternatives aux pesticides.
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