Ce mardi matin, dans la commune de Wandifa, située dans le département de Bounkiling, un propriétaire de champs et un attributaire de parcelle ont failli en venir aux mains. Le paysan considérait que son champ n’est pas loti, le promoteur qui se faisait faire des briques sur sa parcelle se donnait tous les droits.
Une rixe qui remet sur le tapis la gestion du foncier dans cette commune où le maire et son équipe sont accusés par le collectif pour la défense des intérêts de Médina Wandifa d’avoir fait un lotissement non autorisé.
La preuve brandie par le collectif est le refus catégorique de montrer l’arrêté d’autorisation du lotissement de 2010 qui fait couler beaucoup de salive alors que l’article R 162, du décret n° 2009-1450 du 30 décembre 2009 portant partie réglementaire du Code de l’Urbanisme, dit : « qu’après l’approbation du lotissement, un exemplaire doit être déposé à la mairie de la commune pour rester à la disposition du public ». Ce refus montre que le lotissement n’a pas été autorisé, martèle Lansana Faty, porte-parole du collectif.
« Sur ce lotissement non autorisé, le maire et son équipe se livrent à des activités spéculatives sur le foncier avec des manœuvres financières non conformes à la loi. Le maire vend des terrains et encaisse lui-même l’argent, en délivrant des attestations qui ne comportent ni arrêté préfectoral ni celui d’autorisation de lotissement », lit-on dans le document remis à Seneweb.Com.
Devant un tel fait, le Collectif de la Défense des Intérêts de la commune, pour annuler ce lotissement, a contacté des institutions spécialisées. Le collectif attire l’attention du Président de la République sur la volonté du maire, Malang Seyni Faty, d’appauvrir davantage les familles de la commune en les privant de leurs champs alors que ces dernières ne vivent que de l’agriculture.
Joint au téléphone, l’édile de la commune, confiné à Dakar, déclare : « je suis à la tête de la commune de Médina Wandifa depuis une décennie. Je suis l’un des maires les mieux élus au Sénégal. Donc je sais ce que je fais. Je laisse la place aux perroquets politiques, à ce groupe d’adversaires politiques qui n’excellent que dans la politique politicienne ».
Pour Malang Seyni Faty, aucun membre de ce collectif n’est détenteur de terrains. Les vrais propriétaires, dit-il, n’ont jamais contesté le travail administratif que nous faisons. Et d’exhorter ces adversaires au travail et à l’unité soulignant que Médina Wandifa est une jeune commune qui peut et doit aller loin mais avec la synergie des forces vives de ses enfants.
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