D’origine guinéenne, la famille Camara a été interpellée par la gendarmerie de Keur Massar pour une opération d’excision collective de six fillettes. Les faits remontent au 24 février dernier alors qu' ils avaient quitté leur pays pour venir s’installer au Sénégal. Jugées au bout d’un mois puis libérées, ces dames sont inconsolables après avoir été séparées de leurs fillettes placées dans un centre d’accueil par la justice.
Les faits se sont passés à Boune, plus précisément à l’arrêt Fourneau Jambar où est logée la famille Camara. Pour s’enquérir de la situation, l’observateur est allé à leur rencontre. « Ils sont terriblement affectés », nous dit-on. Le mari de l’une des épouses victimes d’arrestation par la gendarmerie et père des filles fortement touchées par l’excision, Sara diouma Camara, est angoissé par le fait que sa fille leur a été arraché pour être gardée dans un centre d’accueil. « Je suis subitement devenu seul dans la chambre en l’absence de mon épouse emprisonnée avec un bébé de 3 mois et ma fillette K.C , retenue dans un centre d’accueil. J’ai failli perdre la raison. »
Aissatou Camara, mère de fillettes excisées est complètement peinée par la situation. Arrêtée puis libérée, elle supporte mal l’absence de ses filles. D’après ses voisins, elle passe tout son temps à pleurer. Le plus important pour cette dernière c’est de retrouver ses deux filles, Oumou Hawa et sa sœur Fatoumata. «Je n’ai plus revu mes deux filles Oumou hawa et Fatoumata dont j’ai été séparée depuis mon arrestation survenue le 24 février dernier. J’attends qu’on me les ramène. J'ai hâte de les prendre dans mes bras. Je me mets à genoux pour demander pardon », implore-t-elle.
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