Les récentes inondations dans les régions de Tambacounda et Kolda ont lourdement impacté la production de bananes, un secteur vital pour l'économie locale. En effet, près de 50 % des bananeraies des communes de Wassadou, Dialocoto et Gouloumbou ont été ravagées par les fortes pluies et la crue du fleuve. Selon le collectif régional des Producteurs de Banane de Tambacounda, ce sont 37 500 tonnes de bananes, d’une valeur estimée à plus de 9 milliards de francs CFA, qui ont été perdues, plongeant des milliers de familles dans la précarité.
La filière banane, qui emploie plus de 10 000 personnes dans cette partie orientale du Sénégal, se retrouve aujourd'hui menacée. Les producteurs, durement touchés, tirent la sonnette d’alarme et appellent à une intervention urgente des autorités pour sauver cette industrie importante. «?Les pertes sont chiffrées à 37 500 tonnes, soit plus de 9,3 milliards de francs CFA pour 10 000 individus. Ce sont des familles qui sont menacées?», a déclaré Yaya Sall, président du Collectif Régional des Producteurs de Banane de Tambacounda.
En plus des pertes agricoles, les conditions de vie des populations locales se sont considérablement détériorées. Une productrice témoigne de la gravité de la situation?: «?C’est difficile, nous n’arrivons pas à avoir de l’eau potable, tout est infecté : les cimetières, nos maisons ainsi que nos toilettes ».
Un autre producteur a souligné l’importance des infrastructures, notamment des ponts essentiels pour le transport des récoltes. «?Ce pont joue un rôle crucial pour nous les producteurs de bananes, car pratiquement 80 % de la production passe dessus. Aujourd'hui, la traversée se fait dans des conditions dangereuses?», déplore-t-il.
Face à cette crise, les producteurs de bananes de Tambacounda restent déterminés à se relever, malgré les intempéries répétées. Ils plaident pour la mise en place d’un fonds de relance afin de sauver la filière. «?Cela va permettre non seulement d’aider les urgences du moment tels que les frais de subsistance, la ration alimentaire, les soins médicaux… Mais il faudra aussi relancer la machine de la production, sinon c’est des milliers qui seront perdus?», a insisté Yaya Sall.
Pour protéger durablement les bananeraies des futures crues du fleuve, il propose des solutions concrètes?: «?Il n’y a pas assez d’infrastructures de secours pour lutter contre les inondations, mais l’idéal serait de mettre en place des digues de protection afin d’éloigner les plantations du fleuve. L’État doit aussi investir dans des moyens de pompage et mettre en place des lacs artificiels pour faciliter l’irrigation des plantations?».
En attendant, les producteurs de la région tendent la main aux autorités publiques, espérant que l’appui tant attendu permettra de redonner vie à une filière essentielle pour l'économie locale et le bien-être de milliers de familles.
8 Commentaires
Raphaël
il y a 1 semaine (00:37 AM)Reply_author
il y a 1 semaine (08:33 AM)..
Maxu
il y a 1 semaine (05:49 AM)Ils veulent eux aussi 8 milliards
Habitués à l'argent sale.
Les régions qui ont voté majoritairement pour l'ancien régime lors de la dernière présidentielle sont dans une détresse telle qu'elles pensent plus à leur survie qu'aux prochaines élections .
De quoi enchanter le Pastef.
Le Guinéen
il y a 1 semaine (10:06 AM)La Loi
il y a 1 semaine (12:40 PM)SONKO SONKO SONKO!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
nio taye
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