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Près de deux ans après l’entrée en vigueur de l’arrêté ministériel n°024075 du 3 juillet 2023, qui interdit l’arraisonnement des navires de pêche étrangers dans les ports régionaux, des voix s’élèvent à Ziguinchor pour en demander l’annulation. Cet arrêté, fixant la liste des ports sénégalais autorisés à accueillir ces navires, désigne exclusivement le port de Dakar comme point d’entrée, au détriment des ports de Kaolack et Ziguinchor.
Des acteurs du secteur de la pêche à Ziguinchor, soutenus par des membres de la société civile, dénoncent avec vigueur cette mesure. Moustapha Mancadiang, cosignataire de navires au port de Ziguinchor, n’y va pas par quatre chemins : « Cet arrêté constitue un frein considérable au développement de la pêche en Casamance. Il est injuste et préjudiciable. » Selon lui, cette décision, prise à l’époque pour des raisons qu’il juge politiques, a gravement nui aux entreprises locales et entravé le développement économique de la région.
La société civile, par la voix du coordonnateur national du Mouvement Vision Citoyenne, partage ce constat et appelle à l’abrogation de l’arrêté. En solidarité avec les acteurs de la pêche et la population de Ziguinchor, ce mouvement exige des mesures concrètes pour mettre fin à cette restriction jugée pénalisante.
Face à cette situation, les regards se tournent vers les nouvelles autorités. Les acteurs du secteur et la société civile interpellent le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, le Premier ministre, Ousmane Sonko, et le ministre de la Pêche, les pressant de revoir cette politique pour redonner un souffle économique à la Casamance.
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