Un manifestant du nom de Cheikh Ibrahima Coly a été tué lors des manifestations contre l’arrestation d’Ousmane Sonko à Bignona. L’armée sénégalaise qui a été déployée sur réquisition du préfet pour le maintien de l’ordre, en appui à la Gendarmerie, dégage toute responsabilité dans cette affaire. Joint par Seneweb, le directeur de l’information et des relations publiques des armées, le Colonel Mactar Diop apporte des précisions.
« En matière de maintien de l'ordre, les armées n’interviennent jamais seules. Elles viennent toujours en appui aux forces de première et deuxième catégorie (Gendarmerie et Police). Elles n’interviennent que sur réquisition de l’autorité administrative (le préfet dans le cas d’espèce) et les conditions d’usages des armes sont encadrées par la même réquisition du préfet », indique le Colonel Diop.
En d’autres termes, « l’unité qui intervient ne fait usage d’arme que si la réquisition l’ordonne ». Au moment où une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances du décès de ce manifestant, le patron de la Dirpa indique qu’il est « prématuré de dire que c’est l’armée qui a tiré. Il faut une expertise médicale pour avoir une idée sur la nature de la blessure ».
« L’armée a une tradition républicaine (...) », déclare la Dirpa qui souligne que l’armée sénégalaise n’a pas pour habitude de tirer sur les populations dans ses missions encore moins dans des circonstances de maintien de l’ordre. « Sauf, contrainte de faire valoir leur droit à la légitime défense. Ce qui n’était pas le cas ce matin à Bignona », précise-t-il. En clair, les armées sénégalaises dégagent toutes responsabilités dans cette affaire.
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