Une forte affluence est notée devant les bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi (BAOS), depuis le lancement du du programme de migration circulaire Espagne-Sénégal depuis hier. Saluant ce programme qui représente une initiative prometteuse, le Collectif des organisations de la société civile pour des procédures de visa justes et équitables a formulé, ce mardi 28 janvier, des recommandations en vue d’améliorer ledit programme. Ceci, pour qu’il soit «inclusif et exemplaire ».
Par ailleurs, l’une de leurs demandes, à savoir la réforme numérique, a été déjà prise en compte par le secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur. Dans un communiqué, il a annoncé qu’à compter de maintenant, le dépôt des dossiers de candidature se fera exclusivement par une plateforme en ligne qui sera mise à disposition dans les jours à venir.
Voici l’intégralité de la déclaration du Collectif des organisations de la société civile pour des procédures de visa justes et équitables.
Le Collectif des organisations de la société civile pour des procédures de visa justes et équitables salue le lancement du programme de Migration Circulaire Espagne-Sénégal. Initié le jeudi 23 janvier 2025 par le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, à travers le secrétariat d’État aux Sénégalais de l’extérieur et la Direction générale d’appui aux Sénégalais de l’extérieur, ce programme représente une initiative prometteuse.
En offrant à certains citoyens sénégalais l’opportunité de travailler en Espagne dans le cadre d’emplois saisonniers dans le respect de leurs droits, il ouvre la voie à une valorisation des expériences professionnelles internationales et à une amélioration des conditions socio-économiques des bénéficiaires.
Cependant, malgré l’importance et la pertinence de ce programme, des défis majeurs sont apparus dès son lancement. En effet, les potentiels candidats, dans la phase de constitution d’un dossier conforme aux exigences, ont pris d’assaut les tribunaux pour obtenir des casiers judiciaires. La même situation est observée devant les bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi (BAOS) dans le cadre du dépôt des candidatures. Cette affluence a conduit à de longues files d’attente, largement relayées sur les réseaux sociaux, suscitant de nombreuses critiques allant dans le sens de jeter le discrédit sur ce qui à coup sûr est une opportunité pour cette jeunesse.
À une époque où la digitalisation est au cœur des politiques publiques, ces images sont regrettables et témoignent d’un besoin urgent de moderniser les mécanismes administratifs. Une plateforme numérique dédiée aurait non seulement facilité le dépôt des dossiers, mais aussi permis un meilleur suivi des candidatures. Le personnel des BAOS aurait également gagné en efficacité et en temps, réduisant ainsi les frustrations des candidats.
Appel à une réforme numérique et à plus de transparence
Face à ces constats, nous interpellons l’État du Sénégal pour qu’il apporte des améliorations significatives à ce programme.
Nous recommandons notamment :
1. La mise en place d’un système de digitalisation :
· Une plateforme en ligne pour le dépôt des candidatures.
· La création de sessions d’information sur le programme et ses exigences.
· Une assistance technique pour les candidats ayant des difficultés à utiliser la plateforme
2. Une plus grande transparence dans le processus de sélection :
· Une communication claire et précise sur les modes et les critères de sélection
· Une interface permettant aux candidats de suivre en temps réel l’état d’avancement de leur dossier.
· Un mode de sélection à trois niveaux : sélection départementale, puis régionale puis nationale.
· La sélection exclusivement nationale pourrait susciter des craintes sur l’équité dans le traitement des dossiers
· Une publication des résultats accessibles à tous pour éviter tout soupçon de favoritisme ou d’injustice.
3. Vers un programme inclusif et exemplaire
Le programme de migration circulaire Espagne-Sénégal constitue une avancée majeure pour les citoyens sénégalais en quête d’opportunités à l’international. Toutefois, son efficacité repose sur une gestion moderne, équitable et transparente. En optant pour la digitalisation, l’État du Sénégal pourrait non seulement améliorer l’expérience des candidats, mais aussi asseoir sa crédibilité dans la gestion des projets migratoires.
De plus, il est nécessaire que toutes les structures ministérielles susceptibles d’y participer y compris pour le QATAR et d‘autres opportunités puissent se parler et collaborer sous l’égide du ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions et le Comité interministériel de Lutte contre l’émigration irrégulière (CILMI) avec la participation de la société civile.
Nous restons disponibles pour participer à ces efforts pour que ce programme de migration de travail devienne un modèle d’équité, d’efficacité et d’utilité en matière de gestion de la migration circulaire.
Par ailleurs, l’une de leurs demandes, à savoir la réforme numérique, a été déjà prise en compte par le secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur. Dans un communiqué, il a annoncé qu’à compter de maintenant, le dépôt des dossiers de candidature se fera exclusivement par une plateforme en ligne qui sera mise à disposition dans les jours à venir.
Voici l’intégralité de la déclaration du Collectif des organisations de la société civile pour des procédures de visa justes et équitables.
Le Collectif des organisations de la société civile pour des procédures de visa justes et équitables salue le lancement du programme de Migration Circulaire Espagne-Sénégal. Initié le jeudi 23 janvier 2025 par le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, à travers le secrétariat d’État aux Sénégalais de l’extérieur et la Direction générale d’appui aux Sénégalais de l’extérieur, ce programme représente une initiative prometteuse.
En offrant à certains citoyens sénégalais l’opportunité de travailler en Espagne dans le cadre d’emplois saisonniers dans le respect de leurs droits, il ouvre la voie à une valorisation des expériences professionnelles internationales et à une amélioration des conditions socio-économiques des bénéficiaires.
Cependant, malgré l’importance et la pertinence de ce programme, des défis majeurs sont apparus dès son lancement. En effet, les potentiels candidats, dans la phase de constitution d’un dossier conforme aux exigences, ont pris d’assaut les tribunaux pour obtenir des casiers judiciaires. La même situation est observée devant les bureaux d’accueil, d’orientation et de suivi (BAOS) dans le cadre du dépôt des candidatures. Cette affluence a conduit à de longues files d’attente, largement relayées sur les réseaux sociaux, suscitant de nombreuses critiques allant dans le sens de jeter le discrédit sur ce qui à coup sûr est une opportunité pour cette jeunesse.
À une époque où la digitalisation est au cœur des politiques publiques, ces images sont regrettables et témoignent d’un besoin urgent de moderniser les mécanismes administratifs. Une plateforme numérique dédiée aurait non seulement facilité le dépôt des dossiers, mais aussi permis un meilleur suivi des candidatures. Le personnel des BAOS aurait également gagné en efficacité et en temps, réduisant ainsi les frustrations des candidats.
Appel à une réforme numérique et à plus de transparence
Face à ces constats, nous interpellons l’État du Sénégal pour qu’il apporte des améliorations significatives à ce programme.
Nous recommandons notamment :
1. La mise en place d’un système de digitalisation :
· Une plateforme en ligne pour le dépôt des candidatures.
· La création de sessions d’information sur le programme et ses exigences.
· Une assistance technique pour les candidats ayant des difficultés à utiliser la plateforme
2. Une plus grande transparence dans le processus de sélection :
· Une communication claire et précise sur les modes et les critères de sélection
· Une interface permettant aux candidats de suivre en temps réel l’état d’avancement de leur dossier.
· Un mode de sélection à trois niveaux : sélection départementale, puis régionale puis nationale.
· La sélection exclusivement nationale pourrait susciter des craintes sur l’équité dans le traitement des dossiers
· Une publication des résultats accessibles à tous pour éviter tout soupçon de favoritisme ou d’injustice.
3. Vers un programme inclusif et exemplaire
Le programme de migration circulaire Espagne-Sénégal constitue une avancée majeure pour les citoyens sénégalais en quête d’opportunités à l’international. Toutefois, son efficacité repose sur une gestion moderne, équitable et transparente. En optant pour la digitalisation, l’État du Sénégal pourrait non seulement améliorer l’expérience des candidats, mais aussi asseoir sa crédibilité dans la gestion des projets migratoires.
De plus, il est nécessaire que toutes les structures ministérielles susceptibles d’y participer y compris pour le QATAR et d‘autres opportunités puissent se parler et collaborer sous l’égide du ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions et le Comité interministériel de Lutte contre l’émigration irrégulière (CILMI) avec la participation de la société civile.
Nous restons disponibles pour participer à ces efforts pour que ce programme de migration de travail devienne un modèle d’équité, d’efficacité et d’utilité en matière de gestion de la migration circulaire.
5 Commentaires
Redacteur En Chef
il y a 2 jours (23:55 PM)Alassane Oumar Sow
il y a 1 jour (14:25 PM)Samb Awa Balla
il y a 10 heures (04:41 AM)Participer à la Discussion