Y a-t-il des problèmes de trésorerie au sein de l’Aéroport International Blaise Diagne? En tout état de cause, l’intersyndicale des travailleurs de l’ASECNA du Sénégal refuse d’y croire.
En effet, dans un communiqué reçu, les syndicalistes annoncent souffrir de plusieurs mois d’arriérés portant sur leurs indemnités.
Selon eux, depuis près de vingt ans, une Indemnité de sécurité aérienne (ISA) a été instaurée pour le personnel de la quasi-totalité des structures exerçant dans le secteur des transports aériens au Sénégal. Elle vise à rémunérer les services à caractère régalien rendus par des citoyens sénégalais dans le domaine de souveraineté que constitue le transport aérien. Mieux, elle a toujours été financée par l’État du Sénégal à travers un prélèvement sur les ressources nationales provenant du secteur aéronautique, notamment les redevances passagers, par l’intermédiaire des structures administratives du secteur.
Avec le transfert des services vers Diass, cet élément de salaire jugé «important», est devenu systématique pour les travailleurs de l’ASECNA. Cependant, il y a des retards dans le paiement. Ce qui ne leur plait guère car, affirment-ils, alors que les autres structures du secteur perçoivent la totalité de leur rémunération à date échue et incluse dans leurs salaires.
Un plan d’action prévu pour défendre leur acquis
«L’incongruité devient plus grande si l’on considère les derniers chiffres publiés par le gestionnaire de l’aéroport (LAS.SA) et qui font état d’une nette hausse du trafic à AIBD, d’une fréquentation de passagers accrue près de 3 millions en 2023 et leur corollaire qui est une amélioration conséquente des ressources financières collectées », lit-on sur le document.
Les syndicalistes poursuivent. « Comment, dès lors comprendre les sérieux problèmes de trésorerie qui règneraient au sein de l’AIBD SA , au point de rester des mois sans parvenir à restituer les montants de l’ISA déjà prélevés sur les redevances». Ils regrettent que le seul motif brandi par les autorités de l’AIBD SA, soit la non disponibilité d’un fonds d’appui devant provenir du trésor national pour aider la société dans son fonctionnement. Pourtant, les syndicalistes rappellent que les décrets présidentiels n° 2022-96 et n° 2022-97 avaient fini d’acter l’autonomie financière en faveur de la société AIBD SA.
Dans cette optique, l’Intersyndicale estime qu’il y a «une tergiversation voire même un dilatoire soigneusement entretenu par les autorités en charge de la question ». Ils prévoient ainsi, d’organiser un point de presse incessamment pour parler avec des éléments plus concis sur ce qui se passe à l’AIBD, car estimant qu’ils ont déjà fait preuve de patience et de responsabilité sur leur droit à défendre leur acquis «en usant de tous les moyens conférés par le droit du travail.»
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