La Cité Malick Sy de Thiès, souffrant d’une pénurie d’eau depuis près d’un mois, va commencer à être ravitaillé à compter de ce mercredi à l’aide d’une citerne, a annoncé le délégué dudit quartier.
Chamsdine Faye note avoir reçu cette assurance du responsable de la SEN’EAU, société chargée de la gestion de l’exploitation et de la distribution de l’eau potable en zone urbaine et péri-urbaine.
Il dit avoir rencontré ce responsable lundi, après avoir reçu de nombreuses réclamations de la part d’habitants de la cité, à propos du manque d’eau auquel ils étaient confrontés.
A l’image de plusieurs quartiers de la cité du rail, l’eau est devenue une denrée très rare à Thiès, à un niveau jamais connu auparavant, selon plusieurs résidents de longue date.
"Je suis allé voir le responsable de la SEN’EAU, il m’a dit qu’à partir de demain, une citerne sera positionnée dans le quartier devant la mosquée ou le domicile du chef de quartier, pour permettre aux populations de s’approvisionner" en eau, a-t-il informé.
Les citernes ne règleront pas le problème, mais elles permettront d’alléger les difficultés, a-t-il commenté.
Selon Chamsdine Faye, citant le responsable de Sen’Eau, la pénurie d’eau constatée est liée à "un déficit de production qui fait que la demande est supérieure à l’offre".
Si bien qu’il faudra attendre la mise en service de la troisième usine de traitement d’eau de Keur Momar Sarr (projet KMS 3 à Louga) pour espérer une amélioration de la situation, a indiqué M. Faye.
L’image d’enfants ou de femmes portant des bouteilles d’eau vides fait désormais partie du décor de ce quartier résidentiel.
Par le passé, si elle n’était pas disponible dans la journée, l’eau courante était rétablie la nuit, ce qui permettait au moins de remplir les réservoirs en hauteur, avant la matinée.
Depuis la mi-septembre, la situation a empiré, avec aussi bien une réduction du temps de service qu’une baisse de la pression, si faible que l’eau ne peut plus atteindre les réservoirs. Parfois, la coupure d’eau dure 24 heures.
Nombre de ménages font recours aux tricycles pour se ravitailler en eau, à raison de 1.000 à 1.500 francs CFA le fût de plus de 100 litres, quand d’autres comptent sur la solidarité des bienfaiteurs.
Au jardin fleuriste de Serigne Ndiaye, par exemple, un puits équipé d’une pompe utilisée pour l’arrosage, sert à approvisionner en eau.
ADI/BK
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