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Le plaignant reproche à ce dernier des malversations financières et un préjudice portant sur, respectivement, 1,051 milliard et 1,073 milliard de francs Cfa. Convoqué par les enquêteurs, le mis en cause s’est longuement expliqué sur les opérations en question, rapporte Libération dans son édition de ce samedi.
«À la date du 5 septembre 2023, rembobine le journal relayant les propos de Babacar Ndiaye, la prise de participation [par la Cdc] a été signée devant notaire pour 60% des parts sociales de la Secam, contre le versement de 6 milliards F Cfa, suivant des délais de paiement devant terminer le 31 décembre 2024. Globalement, il a confirmé avoir encaissé la somme de 4,7 milliards de francs Cfa suivants différents versements.»
Malgré cette formalité, poursuit l’ancien actionnaire unique de la Secam, l’opération n’a pas été effective; elle est restée une promesse de vente «puisque la Cdc n’a pas toujours payé l’intégralité des fonds».
Cette situation faisait qu’à son avis la société demeurait son patrimoine. Et, ajoute-t-il, puisqu’en plus la forme juridique de l’entreprise n’est passée de Suarl à Sa qu’en février 2024, «il avait la faculté de disposer librement du crédit de la Secam».
C’est ainsi qu’il reconnaît devant les policiers «avoir effectué dans le compte de la Secam ouvert à la Bimao [Banque des institutions mutualistes d’Afrisue de l’Ouest] des retraits de 1,051 milliard de francs Cfa après la prise de participation».
Babacar Ndiaye a en plus admis, selon Libération, avoir déposé dans le compte de l’entreprise «Ndiaye et Ndiaye Diamond» (béton, fer, immobilier), créée en 2018 et dont il est le gérant, «des chèques barrés [à partir] du compte de la Secam».
Le journal rapporte que le mis en cause «ne trouve rien d’anormal dans le fait d’utiliser les fonds de la Secam pour faire fonctionner les activités de la société ‘Ndiaye et Ndiaye Diamond’».
Quant au matériel de transport évalué à 1 020 751 700 francs Cfa et inscrit dans les états financiers déposés à la Cdc, dans la rubrique «Immobilisation brute», Babacar Ndiaye a reconnu qu’il était déjà revendu avant le prise de participation. Mais pour sa défense, rapporte la même source, «il a expliqué que c’est son comptable, Aboubacar Sagna, qui aurait certainement oublié de l’enlever du document».
Libération informe qu’alors que l’enquête suivait son cours, l’actuel directeur de la Sacem a révélé aux policiers avoir découvert que Babacar Ndiaye a viré dans les comptes de la société qu’il dirige la somme de 1,073 milliard, précisant que «c’est le paiement du solde négatif de la Secam à la Bimao». Mais, signale Diakhoumpa, l’ancien actionnaire doit toujours 1,051 milliard de francs Cfa à la filiale de la Cdc.
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Mouusa
En Janvier, 2025 (22:48 PM)Participer à la Discussion