Le symposium du Gorée Institute est un évènement annuel d’échanges qui rassemble des chercheurs et des praticiens de la société civile, des organisations internationales et des médias travaillant sur des questions de gouvernance, de paix et de sécurité, dans un but de servir de cadre de référence aux Etats, aux Organisations de la Société Civile (OSCs) et aux organisations internationales.
Cette année, l’Institut panafricain ne compte pas déroger à la règle. L’édition 2021 qui est prévue du 29 au 30 novembre sera axée sur le thème: Économie politique de la gouvernance démocratique et de la stabilité politique au Sahel. Une initiative qui entre dans le cadre de la mise en œuvre du programme Power of Dialogue (Le pouvoir du dialogue) conçu pour promouvoir un espace démocratique pacifique et un processus de prise de décision politique inclusif, réactif et représentatif à tous les niveaux.
Il importe de rappeler que le thème du Symposium de cette année est le résultat de l’analyse, d’économie politique récemment conclue par le Gorée Institute dans le cadre du programme Power of Dialogue, qui a permis d’identifier et d’examiner les facteurs fondamentaux, formels et informels qui affectent la stabilité démocratique et le manque de conformité de l’État aux principes et idéaux démocratiques, entraînant ainsi un rétrécissement de l’espace civique dans les pays cibles du Sahel, à savoir le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Force est de noter que dans la zone Sahel, excepté le Sénégal qui a jamais connu de coup d’État et où l’autorité morale religieuse exerce un degré significatif d’influence informelle sur les décisions gouvernementales en matière de paix et de stabilité politique, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont connu des prises de pouvoir militaires, comme en témoigne la situation actuelle au Mali, qui fait peser de graves menaces sur la sous-région en raison de l’augmentation des incidents liés à l’extrémisme violent, à la pauvreté et aux défis sécuritaires liés au climat, en l’absence d’approches régionales solides pour faire face à ces défis. Tous ces facteurs fondamentaux, formels et informels ont été documentés dans la récente analyse régionale de l’économie politique menée par le Gorée Institute au Mali, au Niger et au Burkina Faso.
Face à une telle réalité, le Symposium de 2021 servira de cadre pour discuter des défis croissants en matière de gouvernance démocratique et de sécurité au Sahel. En outre, ce rendez-vous régional tentera de faciliter une bonne compréhension des questions de gouvernance démocratique et des défis qui affectent la stabilité en Afrique de l’Ouest, en particulier au Sahel. Il s’agira également de discuter de la relation de renforcement mutuel entre les causes profondes, les déclencheurs et les accélérateurs de la stabilité démocratique et politique complexe au Sahel, certainement sous l’effet de facteurs externes et internes. Le Symposium annuel fournira aux différentes parties prenantes au forum les perspectives et expériences en ce qui concerne les facteurs de risque et les menaces pour la gouvernance démocratique et la stabilité politique.
L’édition 2021 donnera un aperçu de l’épisode historique récent des défis de la démocratie et de la consolidation de la paix afin de permettre une réflexion collective à des solutions adaptées aux politiques. Et d’examiner le contexte et les circonstances dans lesquels les processus démocratiques sont jugés appropriés, ainsi que les besoins et les objectifs auxquels ils sont censés répondre. Le Symposium de cette année mettra aussi en lumière des suggestions et des recommandations politiques pratiques visant à rappeler, à éduquer, à informer et à susciter un dialogue rapide entre les principales parties prenantes.
Evénement annuel qui suscite la réflexion, le Symposium 2021 va rassembler diverses parties prenantes à savoir les membres du Consortium POD, les partenaires du Gorée Institute, les décideurs politiques des pouvoirs exécutif et législatif dans les pays cibles, les représentants des États concernés, les représentants du G5 Sahel, les représentants de l’UNOWAS, les représentants de groupes civiques, y compris des membres d’OSC, les associations de jeunes et des groupes de défense des droits des femmes. Les activistes des droits de l’homme et les praticiens des médias y prendront également part.
1 Commentaires
Participer à la Discussion