La lutte engagée par le ministère de l’Environnement contre le trafic de peaux de léopard dans le Sénégal oriental continue de démontrer que cette zone géographique est un haut lieu de trafic. Le vendredi 23 septembre 2022, une nouvelle opération d’arrestation a été organisée par la Direction des parcs nationaux de Tambacounda, le Commissariat central de Tambacounda et l'appui du projet Eagle-Sénégal pour interpeller un présumé trafiquant et braconnier en flagrant délit de possession, circulation et tentative de commercialisation de 2 peaux de léopards et de 2 peaux de crocodiles fraîchement braconnés. Le mis en cause a été déféré au parquet ce lundi.
Un constat alarmant avait déjà été dressé, il y a 4 mois à travers la presse, pour sensibiliser les populations de l’état inquiétant des populations de léopards en Afrique de l’Ouest. Eagle-Sénégal expert en matière de trafic de faune en Afrique et présente au Sénégal depuis déjà 8 ans, avait fait constat d’un rythme alarmant de commercialisation des trophées de grands félins comme le léopard ces deux dernières années au Sénégal et des méthodes discrètes pour les braconner qui consistaient à empoisonner les grands félins.
Les régions Est ont enregistré entre 2020 et 2022, la saisie de 25 peaux de léopard sénégalais ou parfois issus de la sous-région.
Le Sénégal oriental est de plus en plus clairement un point de braconnage massif, un passage obligatoire de transit transfrontalier ou de stockage de ses majestueux félins sauvages qui font la fierté de l’Afrique auprès des touristes et sont pourtant intégralement protégés par les lois sénégalaises comme par la Convention de Washington que le Sénégal a ratifiée.
C’est dans ce sens qu’il est impératif de poursuivre et encourager tous les efforts déjà déployés pour freiner ce trafic de faune sauvage, richesse naturelle inégalée du patrimoine africain. C’est un gage de survie à tous et de maintien d‘une stabilité environnementale, économique et sécuritaire en Afrique.
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