Réunie ce mardi matin, l'Assemblée Générale de la LFP a voté à 74,49 % pour le maintien d'une Ligue 1 à vingt clubs pour la saison 2020-2021.
La lettre envoyée par Bernard Joannin, le président d'Amiens, pour faire infléchir la décision de ses confrères n'a donc pas porté ses fruits. Réunis ce mardi matin en assemblée générale, les clubs ont acté, à 74,49 %, la décision de maintenir la Ligue 1 à 20 clubs pour la saison 2020-2021. Les relégations du club picard (19e) et de Toulouse (20e) n'ont donc plus qu'à être entérinées par l'AG de la Fédération vendredi.
« Ce vote est intervenu après un examen approfondi des enjeux sportifs d'une Ligue 1 à 20, 21 ou 22 clubs sur le calendrier des compétitions 2020-2021 et les conséquences sur la santé des joueurs, indique la LFP dans un communiqué. Cet examen a porté également sur les impacts financiers, la répartition des droits audiovisuels ainsi que sur les répercussions contractuelles avec les diffuseurs de la Ligue 1. Suite à cette décision et à l'issue de l'Assemblée Fédérale de la FFF du 26 juin, la LFP réunira ce même 26 juin un Conseil d'Administration qui adoptera le calendrier général des compétitions pour la saison 2020-2021. »
Amiens a promis de nouveaux recours
Vendredi, le Bureau puis le Conseil d'administration de la LFP avaient déjà pris la même décision sur la base d'un examen approfondi des enjeux d'une Ligue 1 à 20, 21 ou 22 clubs. Le club picard, 19e du Championnat lors de l'interruption anticipée de la saison pour cause de coronavirus, avait pourtant tenté jusqu'au bout de faire basculer les convictions, proposant plusieurs calendriers permettant de disputer les quatre journées supplémentaires nécessitées par l'hypothétique élargissement du format.
Si Toulouse, en passe d'être racheté par la société américaine d'investissements RedBird Capital Partner, est resté discret sur ce dossier, Amiens a lui d'ores et déjà promis de nouveaux recours si les autorités du football n'allaient pas dans son sens. La boucle juridique risque donc de repartir à zéro, entre tribunal administratif et conciliation au Comité national olympique (CNOSF), avant un possible nouveau passage devant le Conseil d'État.
L'importance de la procédure au fond
Néanmoins, Amiens aura un argument de moins à faire valoir. En effet, le Conseil d'État avait suspendu les relégations début juin au motif que la LFP s'était basée sur une convention Ligue-Fédération caduque pour prononcer la rétrogradation des deux clubs fin avril. Mais depuis, une nouvelle convention a été adoptée par la Ligue pour la saison prochaine, la Fédération devant faire de même vendredi en Assemblée fédérale.
Quoi qu'il advienne de ces procédures d'urgence, elles n'empêcheront pas Amiens de contester sa relégation lors de la procédure au fond devant le Conseil d'État pour obtenir un dédommagement. Le feuilleton juridique de la saison la plus curieuse du football français est encore loin de son terme.
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