
Directeur de cabinet du ministère de la Communication, de la Télécommunication et du Numérique, Mamadou Seck a analysé les enjeux et les défis de la révolution numérique. « C’est une approche holistique de la transformation digitale, basée sur des services interopérables, avec une transversalité de l'Intelligence artificielle (IA) et de la Cybersécurité (approche par les risques), un capital humain numérique de qualité et une gestion proactive du changement et une gouvernance forte et un cadre réglementaire robuste et agile », a-t-il déclaré, au cours de son discours lors de la cérémonie de lancement de la Stratégie numérique du Sénégal, le New deal technologique sous la présidence du Chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, ce lundi, au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad.
Il ajoute qu’«en 2050, le Sénégal sera une société digitale, un pays de services à forte valeur ajoutée. Cette révolution numérique devra s’appuyer sur l’accès universel à Internet, l’identité numérique des personnes et du foncier pour redresser les inégalités socio-économiques, impulser la transformation digitale de l’administration et des filières et accélérer le développement de l’économie numérique avec l’éclosion de champions nationaux dont le rayonnement dépassera les frontières de l’Afrique ».
« Numérisation des services publics et solutions d’identification numérique pour les rendre accessibles partout sur le territoire national et depuis l’étranger, avec des procédures simplifiées,…»
Mamadou Seck de lister les 4 axes stratégiques de projet que sont le leadership africain dans le numérique, le développement de l’économie numérique, la digitalisation des services publics et la souveraineté numérique.
Il a fait remarquer qu’à l'heure actuelle, les plateformes digitales publiques font double emploi, sont coûteuses et ne sont pas interconnectées. « Les défis vont au-delà de l'absence d'un cadre d'interopérabilité et comprennent notamment l'absence d'exigences uniformes pour la mise en œuvre des services électroniques, le problème non résolu de l'identification et de l'authentification électroniques des utilisateurs dans la fourniture des services électroniques, le faible niveau de maturité des procédures qui se limitent généralement à des formulaires à remplir et n'offrent pas d'aspects transactionnels, tels que les paiements en ligne et la confiance insuffisante des utilisateurs dans les interactions numériques », a-t-il énuméré.
Selon lui, la volonté clairement affichée de l’État du Sénégal, est d’accélérer la numérisation des services publics et de l’émergence de solutions d’identification numérique pour les rendre accessibles partout sur le territoire national et depuis l’étranger, avec des procédures simplifiées, des délais de traitement réduits maîtrisés et une protection des données des usagers. «Ce sont là de réels leviers de développement de l’économie sénégalaise et de la confiance des citoyens en leurs administrations », dit-il.
« Plus de 300 000 nouveaux emplois sont nécessaires par an et devraient passer à 500 000 par an d’ici 2050 »
Concernant, le développement de l’économie numérique, le Dircab du ministère dirigé par Alioune Sall relate qu’au Sénégal, plus de 300 000 nouveaux emplois sont nécessaires par an et devraient passer à 500 000 par an d’ici 2050. « Pour s’inscrire dans une trajectoire de croissance économique et la rendre plus inclusive, le Sénégal doit créer de meilleurs emplois de qualité pour un plus grand nombre de personnes, dont la grande majorité sont engagées dans le secteur informel. Et cela passe nécessairement par l’adoption des technologies numériques », a-t-il affirmé.
Pour finir, Mamadou Seck a assuré que l'économie numérique est un levier essentiel pour transformer le Sénégal en ce sens qu’elle facilite la croissance de la productivité et de l’emploi dans l’ensemble de l’économie. Il note qu’en investissant dans les infrastructures numériques, en développant les compétences digitales et en favorisant l'innovation, nous pouvons bâtir un pays plus prospère, plus inclusif et mieux préparé pour les défis du XXIème (21ème) siècle.
0 Commentaires
Participer à la Discussion