Les soutiens de Karim Wade, candidat écarté de la présidentielle du 25 février 2024 soupçonnent certains des sept sages du Conseil constitutionnel de « corruption ». Le bureau de l’Assemblée nationale, dominé par le camp au pouvoir, a de son côté déclaré recevable la demande de constitution d’une commission d’enquête parlementaire réclamée par le Parti démocratique sénégalais (PDS). Ces “manœuvres” sont dénoncées dans un communiqué par Actions Républicaines, plateforme qui soutient Amadou Ba, dans un communiqué que nous proposons en intégralité.
“Notre pays, le Sénégal, longtemps modèle de démocratie en Afrique, risque de vivre des blocages institutionnels sans précédent, du fait de considérations politiciennes, et de préservation d’intérêts particuliers.
En effet, l’invalidation de la candidature de M. Karim Meïssa Wade, du Parti démocratique sénégalais (Pds), comme en 2019, par le Conseil constitutionnel ne souffre d’aucune irrégularité. On ne peut reprocher à des institutions de dire le droit et se saborder par ses propres turpitudes.
La décision, dûment motivée, répond à des exigences de conformités légales et de sincérité dans les déclarations.
La démarche du Parti démocratique sénégalais (Pds), de connivence avec certains membres de l’Alliance pour la République (Apr), pour la création de cette commission ne répond à aucun besoin de clarté ou de justice.
Des dizaines de demandes de commissions d’enquêtes parlementaires, sur des questions d'intérêts majeurs pour la Nation, n'ont pas connu le même sort en termes de diligence et de célérité. Cette démarche relève de calculs et jeux politiciens, avec comme visée unique, le report de l'élection présidentielle de février 2024.
Pour rappel, en 1993, feu Kéba Mbaye, alors président du Conseil constitutionnel avait démissionné, sous la pression du Pds. Nul besoin de revenir sur les évènements de 1993, dont l’histoire a, par la suite, clarifié la responsabilité du Pds et de certains de ses membres emblématiques.
A quelques exceptions près, l’histoire semble se répéter, dans un contexte politico-social totalement différent. Il nous paraît donc obligatoire d’attirer l’attention du président de la République et de nos concitoyens, sur cette question dangereuse pour la stabilité du pays. Il
n’y a aucune situation qui devrait justifier le report de la Présidentielle. L'Assemblée nationale n’a aucune compétence sur le Conseil constitutionnel. Le Président de la République ne devrait en rien fragiliser le piédestal d'honneur, de droiture et d'intégrité sur lequel l’ont hissé des millions de nos concitoyens sénégalais.
Le respect scrupuleux du calendrier est un gage de paix et de stabilité. Les hommes politiques ont tendance malheureusement à entacher l’honorabilité des magistrats pour des calculs. Si des magistrats sont soupçonnés de compromissions, le Conseil Supérieur de la Magistrature (Csm) a les possibilités pour enquêter et transmettre les conclusions nécessaires.
Chers concitoyens, face à une forfaiture d’une telle gravité, il est inconcevable que toutes les voix éprises de démocratie et de respect pour la République se dressent pour mettre fin à ces volontés obscures.“
Actions Républicaines
5 Commentaires
Emilie Ndiaye
En Janvier, 2024 (20:46 PM)Lamine
En Janvier, 2024 (21:24 PM)Moustapha
En Janvier, 2024 (21:29 PM)Participer à la Discussion