En Algérie, cinq généraux ont été placés ce dimanche en détention provisoire. Ils sont mis en cause dans une enquête sur des malversations présumées. A l'approche de la présidentielle de 2019, ces affaires dans la hiérarchie militaire sont scrutées de près.
La presse algérienne révèle les noms de ces généraux à qui on a retiré leur passeport. Il s'agit du général Menad Nouba, ex-commandant de la gendarmerie nationale, les généraux Habib Chentouf, Saïd Bey et Abderrazak Chérif, anciens chefs de régions militaires, et le général Boudjemaâ Boudouaour, ex-directeur des finances au ministère de la Défense.
Ils ont comparu pour la troisième fois, ce dimanche, devant un juge d'instruction du tribunal militaire de Blida près d'Alger. A l'issue de cette comparution, le juge a ordonné leur détention provisoire. Selon la chaîne de télévision Annahar, réputée proche du pouvoir algérien, les cinq généraux ont été écroués dans une affaire de biens mal acquis et de corruption.
Ces généraux ont été mis à la retraite dans le cadre d'une vague de limogeages lancée il y a plusieurs mois en Algérie et voulue par le président Abdelaziz Bouteflika. Vague qui suscite de nombreuses questions. D'autant plus que l'année 2019 sera une année d'élection présidentielle en Algérie. Un scrutin déjà marqué par l'incertitude autour d'un cinquième mandat du président Bouteflika. Agé de 81 ans, Abdelaziz Bouteflika est absent de la vie politique en raison de sa maladie, qui l'a beaucoup affaibli.
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