Un Mouvement des femmes pour la paix et la stabilité, appelé "Femmes de Guinée-Bissau, Levez-vous", a réclamé la fin du cycle d'instabilité qui sévit dans le pays depuis plusieurs années.
Cette demande a été formulée, lundi, lors d'une plénière de l'Assemblée nationale, dans des lettres adressées aux différents responsables des organes de souveraineté de l'Etat.
Céleste Mendes, porte-parole du mouvement, a exprimé son indignation et celle de ses sœurs face à la crise que traverse la Guinée-Bissau.
"Ce qui est le plus inquiétant pour nous femmes de ce pays, c'est le manque de vision et de clairvoyance des autorités pour surmonter la crise", a-t-elle indiqué, faisant allusion à la crise politique qui paralyse le pays depuis plusieurs mois, bloquant le fonctionnement du gouvernement et de l'administration centrale.
"C'est pour mettre fin à cette situation et pour qu'elle ne se renouvelle plus que notre mouvement a pris l'initiative d'exprimer publiquement son mécontentement par la remise de lettres aux autorités de notre pays", a expliqué Céleste Mendes.
Visiblement en colère, Mme Mendes a jugé "honteuse" la situation que vit actuellement le peuple de Guinée-Bissau, mettant devant leurs responsabilités les dirigeants qui, a-t-elle déploré, ne pensent qu'à eux-mêmes et non au pays et à son avenir.
Illustrant son propos, elle a indiqué que "60% des Bissau-guinéens vivent dans une extrême pauvreté alors que l'espérance de vie moyenne n'est que de 54 ans". En outre, "la Guinée-Bissau détient l'un des taux de mortalité maternelle et infantile les plus élevés" d'Afrique de l'Ouest. Selon des statistiques de 2012, la mortalité infantile était de 94,40 décès sur 1.000 naissances, contre 55,16 au Sénégal, 58,93 au Mauritanie, 59,04 en Guinée-Conakry.
"Nous les Femmes de Guinée-Bissau, lançons un appel aux organes de souveraineté de notre pays, afin que des solutions soient trouvées pour que les populations de Guinée-Bissau vivent enfin dans la paix et la stabilité", a plaidé Céleste Mendes.
Egalement présent à la cérémonie, le porte-parole du Parlement des enfants, Dalentche Gomes, s'est dit fier d'avoir été associé à cette initiative.
La Guinée-Bissau vit une crise politique depuis août 2015 après le limogeage de l'ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira qui est aussi le président du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau (PAIGC, au pouvoir).
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Anonyme
En Juillet, 2016 (10:33 AM)Participer à la Discussion