Des nourrissons figurent parmi la soixantaine de personnes enlevées la semaine dernière dans le nord du Burkina Faso par des jihadistes présumés, a indiqué jeudi le procureur de Djibo (nord), qui a annoncé qu'une enquête avait été ouverte.
"Le 14 janvier, mon parquet a été informé par des officiers de police judiciaire du ressort de cas d'enlèvement d'une soixantaine de femmes et de nourrissons par des hommes armés non identifiés dans les encablures de la commune d'Arbinda (nord)", a écrit le procureur dans un communiqué.
Le précédent bilan faisait état d'une cinquantaine de femmes enlevées.
"Ces enlèvements auraient été effectués les 12 et 13 janvier respectivement dans les villages de Liki-Boukouma avec une quarantaine de victimes, de Sirigni avec une vingtaine de victimes", a-t-il expliqué.
"Les victimes étaient à la recherche de feuilles et de fruits sauvages comestibles lorsqu'elles ont été appréhendées et conduites vers les localités de Gasseliki et Gorguel", selon le procureur qui a précisé qu'une enquête avait été "immédiatement ouverte à l'effet d'identifier et d'interpeller les auteurs".
Arbinda se situe dans la région du Sahel, une zone sous blocus de groupes jihadistes, difficilement ravitaillée en vivres ce qui pousse les habitants à aller chercher de la nourriture à l'extérieur des villages.
Lundi, le gouverneur de la région du Sahel, le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho, avait indiqué que des recherches étaient en cours pour retrouver ces personnes enlevées dans le nord du pays.
"Tous les moyens sont mis en œuvre, sur le plan terrestre et aérien pour retrouver ces femmes", avait ajouté à l'AFP une source sécuritaire, assurant que "des aéronefs survolent la zone pour détecter tout mouvement suspect".
Le Burkina Faso, en particulier dans sa moitié nord, est confronté depuis 2015 aux attaques de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique, qui se multiplient. Elles ont fait des milliers de morts et au moins deux millions de déplacés.
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