L’opposition, la société civile et les organisations religieuses et traditionnelles burkinabè ont reporté à jeudi, à 16 heures, leur plénière prévue mercredi après-midi à Ouagadougou en vue de l’adoption d’une charte de transition consensuelle, a appris l’APS.
Les délégués envoyés par l’armée à la commission conjointe, qui s’est penchée dans la journée sur les amendements formulées par ces différentes composantes après les contre-propositions remises mardi par les militaires au président Macky Sall, ont indiqué qu’ils allaient consulter leur hiérarchie.
L’annonce a été faite à l’APS par Traoré Issaka Herman, chargé de communication et de l’information des organisations de la société civile qui travaillent sur la charte de la transition.
Selon lui, à la fin des travaux de la commission conjointe comprenant l’armée et les autres composantes du Burkina Faso, les délégués de l’armée ‘’ont demandé à rendre compte à leur hiérarchie pour qu’elles fassent des observations’’.
Les différents délégués qui s’étaient donné rendez-vous dans bâtiment administratif de la capitale, ont du coup dû se disperser après avoir appris cette nouvelle donne.
Ils ont promis de se retrouver jeudi pour tenir leur plénière, à l’effet d’examiner le travail de la commission conjointe.
Mardi, le chef de l’Etat sénégalais, président du Groupe de contact de la CEDEAO sur le Burkina Faso, a annoncé que les militaires avaient amendé le projet de charte de la transition, un texte validé dimanche par l’opposition, la société civile et les organisations religieuses et traditionnelles. Le document est censé servir de cadre à la transition.
Son adoption devrait accélérer le processus devant aboutir à un retour à la légalité constitutionnelle.
Selon Marus Obriga, un membre de la société civile, les militaires proposeraient un Conseil national de transition en lieu et place d’une assemblée nationale souhaitée par l’opposition et la société civile.
Cet organe ‘’aurait un caractère simplement consultatif’’, a-t-il indiqué, ajoutant que dans leurs propositions, les militaires ne prévoient pas non plus de conseil national de la défense encore moins de commission de réconciliation nationale et de réforme, comme le voulaient l’opposition et la société civile.
Le Burkina Faso, où le lieutenant-colonel Zida exercice le pouvoir depuis la démission de Blaise Compaoré, est engagé dans un processus censé conduire à une transition devant mener à un retour l’ordre constitutionnel.
La communauté internationale, CEDEAO, UA et ONU, sont au chevet des différentes composantes burkinabé, pour les aider à parvenir à une solution de sortie de crise.
Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1987, a été contraint de partir à la suite de manifestations monstres contre sa volonté de faire modifier l’article 37 de la Constitution pour briguer un nouveau mandat.
ASG/OID
3 Commentaires
Sama Reew
En Novembre, 2014 (10:10 AM)Mane
En Novembre, 2014 (11:30 AM)Sosososo987
En Novembre, 2014 (19:58 PM)Participer à la Discussion