Au Congo Brazzaville, la campagne pour le premier tour de l’élection présidentielle de dimanche s’est achevée vendredi 18 mars au soir. Cette dernière a duré quinze jours et s’est globalement déroulée dans le calme, ce qui contraste avec les troubles qui avaient précédé le référendum constitutionnel d’octobre. Référendum qui permet, aujourd’hui, au président Denis Sassou-Nguesso de se représenter.
Cette fois, pas de violences ni de boycott généralisé. La campagne s’est déroulée dans le calme. Tous les candidats ont pu tenir meeting, même si certains ont dénoncé quelques entraves comme, par exemple, des changements de lieu de dernière minute.
Aux yeux de plusieurs diplomates, cette campagne avait pourtant assez mal débuté, notamment par une perquisition au domicile de l’un des candidats, le général Jean-Marie Michel Mokoko, sous le coup d’une enquête à propos d’une vidéo, datant de 2007, et qui le met en cause. Il avait aussitôt demandé le report du scrutin puis, rapidement, les choses se sont apaisées.
Néanmoins, le plus dur est peut-être à venir car tout en participant à l’élection, l’opposition dit redouter des fraudes. Pour cette raison, cinq candidats ont effectivement mis en place leur propre « Commission technique électorale » pour surveiller le scrutin et, espèrent-ils, compiler leurs propres résultats.
Voilà qui fait craindre à certains un contentieux post-électoral. Le porte-parole du gouvernement congolais estime que l’opposition a eu « une attitude agressive » et dénonce des accusations infondées tout en appelant au respect du processus électoral.
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