Le général congolais Norbert Dabira, interpellé jeudi à Torcy (Seine-et-Marne), a été mis en examen jeudi à Paris pour «crimes contre l'humanité» dans l'enquête sur l'affaire des «disparus du Beach» de Brazzaville, a annoncé à l'AFP une source judiciaire.
Dans cette enquête, ouverte en France en 2002, les juges d’instruction tentent d’éclaircir les circonstances de la disparition entre le 5 et le 14 mai 1999 de 350 Congolais au Beach, principal port de Brazzaville sur le fleuve Congo.
Ancien inspecteur général de l’armée congolaise
Ancien inspecteur général de l’armée congolaise, M. Dabira, 64 ans, est depuis octobre 2012 haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, avec rang de ministre délégué. Il faisait en 2005 partie des 15 accusés -en majorité des hauts gradés de l’armée et de la police congolaises- acquittés par la Cour criminelle de Brazzaville dans cette affaire.
Jusqu'alors témoin assisté dans l'enquête française, M. Dabira a été interpellé jeudi à Torcy (Seine-et-Marne) et présenté dans la foulée aux magistrats instructeurs du pôle «crimes contre l'humanité» du Tribunal de grande instance (TGI) de Paris.
Ces derniers l'ont mis en examen pour «crimes contre l'humanité», en l'occurrence la pratique massive et systématique d'enlèvements, de disparitions et d'actes de torture, puis placé sous contrôle judiciaire.
Contacté par l'AFP, le général s'est dit «totalement innocent», tout en assurant que son contrôle judiciaire ne lui interdisait pas de quitter le territoire français.
350 disparus
En France, la plus haute juridiction judiciaire française, avait en avril 2008 signé la fin des poursuites dans cette affaire contre le chef de la police congolaise, Jean-François Ndengue.
Mais la Cour de cassation avait alors validé les poursuites visant Norbert Dabira, permettant la poursuite des investigations. Réfugiés en République démocratique du Congo (RDC) voisine après avoir fui la guerre civile, 350 Congolais avaient été portés disparus en 1999 lors de leur retour à Brazzaville, où ils avaient accosté au Beach, principal débarcadère de la ville sur le fleuve Congo.
Selon des ONG, à leur arrivée, ils ont été « arrêtés par des agents publics pour interrogatoire ».
La justice française avait pu être saisie au nom du principe de « compétence universelle », lui permettant d’enquêter sur des faits survenus à l’étranger lorsque l’un des mis en cause se trouve en France au moment de l’ouverture de l’enquête. Or Dabira disposait d’une maison de campagne non loin de Paris.
3 Commentaires
Apr
En Août, 2013 (19:55 PM)Leila
En Août, 2013 (20:13 PM)Arrêtons les actes d'indiscipline et comportons en bon citoyen.
l'autoroute a péage est une infrastructure qui honore tous les sénégalais
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Diedhiou Caporal Chef
En Août, 2013 (21:40 PM)pairs ne pipent mot.Ils nous jugent pour des crimes commis
chez nous,mais nous ne pouvons pas les juger pour des
crimes commis chez eux.A quand l'abolition de l'esclavage?
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