La paix, c'est ce que l'Union africaine (UA) souhaite, c'est ce que le chef de l'Etat souhaite, c'est ce que les Libyens souhaitent, que le monde entier souhaite. (...) Aujourd'hui, il faut se féliciter de cette initiative, a déclaré le porte-parole du gouvernement sénégalais, Moustapha Guirassy, à l'antenne de la télévision publique RTS.
Elu en 2000, M. Wade est un chef d'Etat qui comprend que les enjeux sont complexes et globaux. La paix en Libye peut avoir une incidence sur le Sénégal, sur le continent, sur le monde, mais avant même qu'il ne soit à la tête du Sénégal, il s'est toujours intéressé aux questions de paix dans le monde. Aujourd'hui, qu'il soit en Libye, c'est naturel, a ajouté M. Guirassy.
Il a rappelé que le président sénégalais avait été invité à Benghazi (est de la Libye) par le président du Conseil national de transition (CNT, instance dirigeante de la rébellion libyenne) Moustapha Abdeljalil.
M. Wade a reçu à deux reprises en mai, à Dakar puis à Paris, des émissaires de M. Abdeljalil avant de décider de reconnaître le CNT comme représentant légitime du peuple libyen et de lui accorder l'autorisation d'ouvrir un bureau de représentation à Dakar.
Cette décision, officiellement prise après consultation du président du Sénat et du président de l'Assemblée nationale, était critiquée dans certains milieux dans son pays, ayant enregistré ces derniers mois des manifestations en faveur de Mouammar Kadhafi et contre les frappes internationales visant ses forces.
Plusieurs Sénégalais ont notamment rappelé que le dirigeant libyen avait été accueilli chez eux plus d'une fois en grandes pompes, comme en décembre 2010 à l'occasion du Festival mondial des arts nègres. M. Wade avait alors félicité M. Kadhafi, le présentant comme son compagnon de lutte pour l'édification des Etats-Unis d'Afrique.
Dans une lettre ouverte à M. Wade publiée par la presse locale le 6 juin, l'opposant Ely Madiodio Fall qualifie son soutien à la rébellion libyenne de surprise désagréable pour des millions de Sénégalais, estimant que cette décision baisse la garde de l'Union africaine (UA).
L'UA, qui prône une solution diplomatique au conflit, a tenté une médiation, sans résultats sur le terrain.
Le président sénégalais a attendu que Kadhafi soit à terre pour lui donner un coup de pied, écrit de son côté le journaliste bloggeur Souleymane Jules Diop, critique envers le régime, qui parle d'un revirement spectaculaire d'Abdoulaye Wade dans une chronique en ligne intitulée Le cas Waddafi - mot-valise pour Wade et Kadhafi.
Dans une déclaration devant la presse lors de sa visite jeudi à Benghazi, Abdoulaye Wade s'est adressé directement à Kadhafi, avec des mots durs.
Tu es arrivé au pouvoir par un coup d'Etat, il y a plus de 40 ans. Tu n'as jamais fait d'élections, tu as prétendu parler au nom du peuple. Tout le monde sait que c'est une dictature que tu as établie, a-t-il dit, ajoutant: Dans l'intérêt du peuple libyen, il faut te retirer de la politique, ne pas rêver de revenir. (...) Plus tôt tu partiras, mieux ça vaudra.
9 Commentaires
Raseur De Leufs En Série
En Juin, 2011 (18:04 PM)Vfry
En Juin, 2011 (18:18 PM)C'EST MAINTENANT QUE WADE SE REND COMPTE QUE KHADAFI EST UN DICTATEUR?
QUELLE HYPOCRISIE!
Ah Bon
En Juin, 2011 (18:33 PM)Macky 2012
En Juin, 2011 (18:35 PM)RÉVOLUTION PULAAR
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Undefined
En Juin, 2011 (19:19 PM)Keusse
En Juin, 2011 (20:51 PM)Vawou
En Juin, 2011 (22:41 PM)Celle Ki Pleure
En Juin, 2011 (23:25 PM)Radison
En Juin, 2011 (12:25 PM)Participer à la Discussion