Le gouvernement algérien a pris dimanche 22 mars d'importantes mesures d'austérité face à la chute des cours du pétrole. Avec une demande mondiale en berne à cause de la pandémie de Covid-19 et une offre en hausse, les cours du brut ont chuté de moitié par rapport au début de l'année, ce qui n'arrange pas les affaires de l'État algérien qui avait tablé sur un baril à 60 dollars pour son budget 2020.
Pour son premier budget, le nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune aurait pu rêver mieux. La dégringolade des cours du pétrole et du gaz depuis la crise du coronavirus impose une cure d'austérité sans précédent. Les importations vont être réduite de dix milliards de dollars cette année, et l'État va diminuer d'un tiers environ ses frais de fonctionnement.
Les grands projets enregistrés mais non encore débutés sont suspendus, à l'exception de ceux qui sont jugés vitaux pour le développement du pays. La Sonatrach, le géant pétrolier, première compagnie publique, est sommée de réduire de moitié ses frais d'exploitation et d'exploration afin d'économiser l'équivalent de sept milliards de dollars.
Réserves de change qui fondent
Car les réserves de change du pays fondent comme neige au soleil depuis trois ans et la crise actuelle ne va pas inverser la tendance. La cure d'austérité épargne les salaires des fonctionnaires qui ne bougeront pas, mais aussi les ministère de l'Éducation et de la Santé. La santé vient de recevoir 100 millions de dollars pour acheter du matériel de lutte contre la pandémie.
L'Algérie, qui est entrée ce week-end en stade trois à mis ses hôpitaux en état d'urgence, fermé ses restaurants et ses cafés dans les grandes villes, et limité sévèrement les transports publics.
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