Les prochaines élections municipales et régionales devraient avoir lieu en septembre prochain. Des élections qui se passeront dans un contexte ou la commission électorale indépendante est contestée dans sa composition et sa légitimité par l'opposition. Un arrêt de la cour africaine des droits de l'homme recommande d'ailleurs à Abidjan de revoir cette composition, sans effet jusqu'ici. Aussi les partis d'opposition passent-ils des consignes pas toujours univoques auprès de leurs sympathisants.
Que ce soit le FPI tendance Affi Nguessan ou tendance Sangaré, le parti Lider ou la plateforme Ensemble pour la Démocratie (EDS), la plupart des représentants de l'opposition ivoirienne s'accordent à dire que cette commission électorale indépendante a fait son temps et qu'elle ne représente plus l'équilibre politique du pays.
Aussi, tandis que l'enrôlement sur les listes électorales doit se faire le 17 juin, le président de la plateforme EDS de Georges Armand Oueginin lançait vendredi cet appel à boycotter la campagne d'enrôlement pour ne pas cautionner le système électoral actuel : « C'est pourquoi nous appelons tous les Ivoiriens épris de paix, de justice, de liberté et de démocratie à s'abstenir de prendre part de quelque manière que ce soit à ces opérations d'enrôlement à laquelle une inscription illégale et illégitime les appelle. »
Unanimité pour dénoncer la commission électorale actuelle mais divergence de vue sur les méthodes employées. Si EDS et le FPI d'Aboudramane Sangaré appellent au boycott, le FPI présidé par Pascal Affi Nguessan et le Lider de Monique Gbékia estiment eux qu'il faut aller à ses élections plutôt que de les boycotter. Preuve qu'en Côte d'Ivoire, que ce soit dans la majorité ou dans l'opposition, on a bien du mal à accorder ses violons.
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