« En la matière, les choses ne se passent pas comme ça. Je ne sais même pas si le gouvernement ivoirien a réellement transmis ces mandats au ministère des Affaires étrangères françaises », estime l’avocate à propos des mandats d’arrêt émis par la justice ivoirienne à l’encontre de Guillaume Soro et de trois de ses proches.
La juriste conteste également la validité de ces mandats « illégaux » : « Ils ne reposent sur aucun moyen de droit. Donc, il est évident que dans ces conditions, ces mandats ne seront jamais exécutés, si encore ils existent parce que le premier mandat qui devait soi-disant être décerné depuis le mois de décembre 2019, en réalité on n’en a jamais vu la couleur. Idem pour le second mandat. Celui-ci, je suis sûre que c’est exactement la même chose. »
Dans son argumentaire, l’avocate estime que ni l’ancien Premier ministre, ni ses trois collaborateurs, « ne peuvent craindre quoi que ce soit par rapport à ses mandats ». Ils seraient « de nul effet » suite à « la décision de la Cour africaine des droits de l’Homme qui indique clairement que ce sont des motifs politiques pour lesquels Guillaume Soro est poursuivi ».
Concernant la présence de Guillaume Soro en France, où il s’était exilé, il ne s’y trouverait plus « depuis un moment », selon son entourage. Le président français Emmanuel Macron a d’ailleurs fait savoir, dans une interview à Jeune Afrique que « sa présence n'est pas souhaitée sur notre territoire tant qu'il se comportera de cette manière », en référence à l'appel à l'insurrection en Côte d'Ivoire lancé par Guillaume Soro le 4 novembre dernier.
Toutefois, Guillaume Soro pourrait-il revenir en France s’il le souhaitait ?« J’affirme qu’il a tous ses documents légaux et qu’il peut revenir sur le territoire français, comme il l’a toujours fait parce qu’il est parfaitement en légalité pour pouvoir circuler sur le territoire européen », conclu l’avocate.
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