Les affrontements liés à la crise électorale ivoirienne se poursuivent dans un quartier pro-Gbagbo.
L'importante phase militaire engagée ce week-end en Côte d'Ivoire se poursuivait lundi matin à Abidjan. Des tirs à l'arme lourde ont retenti dans le sud du quartier de Yopougon, bastion du président sortant Laurent Gbagbo. Des témoins ont notamment signalé des tirs dans le secteur de Yopougon-Kouté, près de la résidence privée du général Philippe Mangou, le chef d'état-major des Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à Gbagbo.
«Nous avons été réveillés par des tirs à l'arme lourde, suivis de tirs de kalachnikov», raconte une habitante de ce quartier situé dans l'ouest d'Abidjan. «On est couché, on ne peut même pas sortir». Un autre habitant évoque lui aussi «des tirs d'obus, de kalach» en début de matinée. Un autre témoin affirme que ces tirs venaient de l'entrée sud du quartier mais l'identité des tireurs reste inconnue.
Les affrontements entre les partisans d'Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale et les forces loyales à Laurent Gbagbo semblent donc s'être déplacés dans ce fief du président sortant. C'est la première fois depuis le début de la crise post-électorale que des tirs d'armes lourdes sont signalés dans le secteur de Yopougon. Jusqu'alors, les violences s'étaient concentrées dans le quartier d'Abobo, au nord d'Abidjan, contrôlé par les combattants pro-Ouattara. L'offensive lancée samedi par les forces pro-Gbagbo ne semble pas avoir porté ses fruits. Au moins une dizaine de personnes auraient été tuées dans ces combats.
Ouattara marque des points Dimanche, les Forces nouvelles (FN) alliées à Alassane Ouattara ont pris une nouvelle localité dans l'ouest du pays. Il s'agit de la quatrième ville tombée entre leurs mains depuis la mi-février, leur prise majeure ayant été celle de Toulépleu le 6 mars. Cette victoire conforte le président reconnu par la communauté internationale, rentré dimanche à Abidjan après avoir obtenu la semaine dernière le soutien de l'Union africaine, du Nigeria et du Burkina Faso. Par ailleurs, une centaine de soldats de l'armée fidèle à Laurent Gbagbo ont déserté et trouvé refuge au Liberia, ont indiqué lundi des Ivoiriens réfugiés dans ce pays voisin. Ces informations ont été confirmées par un élu local.
Alors que la crise politique ivoirienne dure depuis le mois de décembre, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU examine lundi un rapport sur la situation dans le pays. Celui-ci appelle notamment à la mise en place d'une commission internationale sur les violations des droits de l'homme en Côte d'Ivoire. Les violences depuis le début de la crise ont fait près de 400 morts, selon les Nations Unies.
5 Commentaires
Courage
En Mars, 2011 (13:01 PM)Eburnie
En Mars, 2011 (13:58 PM)Rigina
En Mars, 2011 (14:02 PM)Undefined
En Mars, 2011 (19:59 PM)Undefined
En Mars, 2011 (14:53 PM)Participer à la Discussion