Le président égyptien Mohamed Morsi s'entête à maintenir le décret par lequel il s'est lui-même octroyé des pouvoirs exceptionnels. Une décision qui ne passe pas auprès d'une bonne partie de la population. Des dizaines de milliers de personnes étaient une nouvelle fois rassemblées ce mardi 27 novembre place Tahrir, au Caire.
Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Des dizaines de milliers de manifestants, peut-être plus de cent mille qui hurlent « Dégage » ou qui scandent « Le peuple veut renverser le régime ». Place Tahrir, on a l’impression que l’histoire se répète ou que l’on est revenu en février 2011.
Ce n’est plus Moubarak que les manifestants veulent voir dégager mais Morsi. Le régime qu’ils appellent à renverser est celui des Frères musulmans, les anciens alliés. Les manifestants appartiennent à toutes les tendances politiques, de la droite libérale aux socialistes révolutionnaires. Ils ont même été rejoints par un parti islamisant déçu par les Frères musulmans. Bourgeois, classes moyenne et défavorisée se retrouvent.
Les cortèges de magistrats, d’avocats, de journalistes, d’ouvriers, et de paysans, tous ceux dont les syndicats se sont rebellés contre « le décret du dictateur de droit divin », sont accueillis par des cris de joie. Même si l’odeur des gaz lacrymogènes tirés aux abords de la place irrite la gorge, un chanteur entonne des hymnes révolutionnaires. La fête va durer toute la nuit.
1 Commentaires
Saliim
En Novembre, 2012 (21:43 PM)Participer à la Discussion