C’est de toute évidence une mauvaise nouvelle pour le lieutenant-colonel Frédéric Bongo. Ce demi-frère du président déchu Ali Bongo a été radié des effectifs de la Garde républicaine gabonaise. La décision figure dans un décret présidentiel publié dans le "Journal officiel" d’hier lundi 23 octobre 2023, selon "Gabonreview".
« Des fautes contre la discipline militaire »
Il est reproché à l’ex-patron des Services de renseignement de la Garde républicaine une série de fautes graves, notamment des "fautes contre l’honneur, la probité et les devoirs généraux", des "fautes contre la discipline militaire", des "fautes tendant à soustraire leurs auteurs à leurs obligations militaires", et des « manquements aux règles d’exécution de services ».
La radiation de Frédéric Bongo fait suite à un conseil d’enquête tenu le 11 mars 2022 et à un examen de son dossier, indique le document.
Remplacé par Oligui Nguéma à la tête des Services de renseignement de la Garde républicaine
Rappelons que le militaire avait été déchargé de ses fonctions de directeur général des Services spéciaux (services de renseignement de la Garde républicaine) après l’AVC d’Ali Bongo en 2018. Il a dû passer le témoin à l’actuel président Brice Oligui Nguéma.
En 2019, son demi-frère président l'a nommé au poste d’attaché militaire à l’ambassade du Gabon en Afrique du Sud. Mais il abandonne rapidement cette fonction, selon "Gabonreview". En mars 2022, il est rappelé au Gabon et écarté de la Garde présidentielle, après une enquête sur son abandon de poste.
Contre le putsch du 30 août 2023
Le lieutenant-colonel reste tout de même dans les bonnes grâces du président, qui le nomme directeur adjoint de l'École nationale de la gendarmerie en 2023. Mais il n’a jamais occupé le poste. En séjour en Guadeloupe, au moment du putsch intervenu en août dernier, il aurait rallié en urgence Paris et tenté de faire passer le message aux autorités françaises des risques de déstabilisation de son pays.
L’homme aurait même prédit un « putsch dans le putsch », selon Africaintelligence. De toute évidence, le lieutenant-colonel n’était pas favorable au coup de force contre son demi-frère.
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