Au Gabon, une enseignante, par ailleurs directrice d’une école publique, est en détention préventive à la prison centrale de Libreville depuis le 29 janvier. Estelle Mengue Nteme aurait eu une prise de bec avec un gendarme pour non présentation d’un test Covid. Alors que l’enseignante croyait que l’affaire était close, des gendarmes ont débarqué un matin à son poste de travail pour l’arrêter. Présentée devant le procureur de la République pour outrage à agent, elle a été placée sous mandat de dépôt. Ses collègues en colère ont déclenché une grève nationale pour obtenir sa libération.
Ces enseignants ont passé leur journée au piquet de grève au siège de leur syndicat à Awedjé dans le 5ème arrondissement. Toute la journée ils ont compilé les informations sur le suivi de la grève nationale déclenchée lundi en soutien à leur camarade jetée en prison.
« La grève est très suivie, chaque jour de nouveaux établissements se mettent en grève. Pour la Conasysed, c'est une victoire ! », se réjouit Louis Patrick Mombo, délégué général de la Conasysed, la coalition syndicale qui a déclenché la grève.
Enseignante et directrice de l’école publique communale de Nianame à Kango, à quelque 100 Km de Libreville, Estelle Mengue Nteme aurait eu une altercation avec un gendarme en octobre. Elle n’aurait pas présenté son test Covid lors d’un contrôle alors qu’elle se rendait à son poste de travail. Elle a été interpellée trois mois plus tard et incarcérée à la prison centrale de Libreville.
La Conasysed dénonce une détention arbitraire. « Nous demandons la libération immédiate et sans conditions de notre collègue. Si elle n'est pas libérée, le mouvement de grève va continuer... »
La gendarmerie et le parquet n’ont jamais communiqué sur cette affaire.
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