Le président de la République gabonaise et candidat, Ali Bongo Ondimba (gauche) et son principal concurrent, Jean Ping (droite), pendant l'élection présidentielle d'août 2016.
Le gouvernement a annoncé que le dialogue politique se tiendrait après la CAN, dont la finale a eu lieu ce dimanche 5 février. Francis Nkéa, ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles, espère une ouverture dans les prochains jours.
Le Parlement européen vient d'adopter une résolution sur le Gabon dans laquelle les députés jugent les résultats de la dernière présidentielle extrêmement douteux et remettent en cause la légitimité d'Ali Bongo. Néanmoins, le pouvoir poursuit l'organisation d'un dialogue politique. Un engagement pris par le chef de l'Etat après les violences post-électorales.
Francis Nkéa y croit. Le dialogue national commencera juste après la CAN. Toutefois, des opposants souhaitant participer ont posé des conditions, notamment la libération des prisonniers arrêtés durant la crise. Selon le ministre, il n'en reste que deux : le député Zibi Abéghé et l'informaticien ivoirien Yeo Sifowa.
« Les prisonniers, ça nous gêne beaucoup, admet-il. Le gouvernement a demandé au procureur de la République de tout faire pour que ces personnes soient le plus rapidement jugées. Or, il y a grève au tribunal de Libreville et nous nous attelons à ce que les partenaires sociaux discutent le plus rapidement possible pour que le tribunal reprenne les audiences et que ces personnes soient le plus rapidement jugées. »
Blocage
Selon le ministre Nkéa, 54 des 58 partis gabonais ont promis de participer, notamment des formations d'opposition comme Démocratie nouvelle, l'ACR ou encore le FAR. Sauf que leur poids politique est bien moindre que celui de Jean Ping et sa coalition, qui refusent catégoriquement d'y aller. Francis Nkéa, lui, met en avant l'ouverture du gouvernement.
« A l'impossible, nul n'est tenu. Ce qu'on demande à l'Union européenne, c'est qu'elle se rapproche de son interlocuteur, lui demander au besoin d'envoyer des représentants, ajoute le ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles. Et de toute façon, au sortir du dialogue, nous allons demander à ce que ceux qui n'ont pas participé et qui se reconnaissent dans ce qui a été fait puissent adhérer aux accords. »
Quant au dialogue organisé par Jean Ping en décembre, il s'agit d'un monologue sans légitimité, dit Francis Nkéa. Le ministre se dit pourtant favorable à ce que les conclusions de l'opposition soient examinées au rassemblement d'Ali Bongo.
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