Au sortir de la médiation de Ouaga menée par le président burkinabé Blaise Compaoré, le CNDD et son chef, le capitaine Moussa Dadis Camara semblent repartir sur de bonnes bases. En effet, longtemps sous les feux de l’actualité avec les accusations proférées par les Forces vives, suites aux incidents du 28 septembre dernier qui avaient fait plusieurs dizaines de morts (près de 150 selon l’ONU et 58 selon les autorités), l’opposition avait mené une intense bataille médiatique au plan international qui avait fini d’isoler la junte et de susciter un vaste courant de sympathie dans le monde.
Avec les récents développements de la situation et les propositions de sortie de crise faites par le médiateur de la CEDEAO et de l’Union Africaine, dont un des points confirme le maintien du CNDD dans le cadre d’une nouvelle période de transition de 10 mois, avec la possibilité pour le président Dadis Camara de se présenter à l’élection présidentielle, c’est un coup dur pour les Forces vives dont le semblant d’unité n’a pas résisté aux velléités de leadership et à l’ambition de certains de ses membres. D’où la cacophonie notée à Ouaga avec l’exclusion des travaux de l’ancien premier ministre Lansana Kouyaté du PEDN, Mouctar Diallo des NFD, le richissime homme d’affaires et président de l’UDG Mamadou Sylla, entre autres.
Aujourd’hui, le CNDD soigne son image et reprend l’initiative. C’est ainsi que le président Moussa Dadis Camara, dont les sorties sur les médias internationaux sont très attendues, adopte un nouveau look et un style de communication plus élaboré. La preuve, cet entretien accordé à nos confrères de France 24.
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