Quelque 1400 anciens Casques bleus tchadiens rentrés du Mali depuis 2015 ont, dans un communiqué publié jeudi, réclamé le payement de leurs primes, menaçant en cas de non satisfaction de ‘’brûler’’ les bérets et insignes que leur a remis l’ONU à la fin de leur mission.
«Cette opération (brûler les symboles de l’ONU) est l’expression de la douleur, du gémissement du militaire tchadien dont la Première dame Hinda Déby Itno, dans son poème élogieux, a vanté les mérites pour son action contre les djihadistes à Tigargar au Mali en 2013. Ce militaire, qui a hissé le drapeau tchadien et a imprimé une bonne image du pays à l’extérieur, revendique ses droits sans se faire entendre depuis 2015», soulignent les casques bleus tchadiens dont le communiqué est signé de leurs porte-paroles, Altora Maxime et Abdoulaye Chérif.
Les soldats tchadiens, ajoute le communiqué, sont d’autant plus fondés à réclamer leurs primes que leurs homologues des autres contingents africains ont été payés. C’est notamment le cas des Ivoiriens, Guinéens, Sénégalais qui, note le communiqué, ont sur le terrain au Mali appris que ‘’leurs primes de risques, primes de chaleur et leurs salaires mensuels ont directement été versés dans leurs comptes bancaires’’.
Partant de là, les soldats tchadiens se considèrent victimes de la mauvaise foi des autorités de leur pays et du ‘’mutisme’’ de l’ONU devant leur sort.
Les autorités tchadiennes qui gardent le silence sur cette affaire très commentée dans la presse locale, auraient arrêté les délégués des protestataires avant de les libérer.
2 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2017 (17:44 PM)Xeme
En Juin, 2017 (18:37 PM)Participer à la Discussion