L'association Human Rights Watch (HRW) a annoncé lundi que son directeur a été interdit d'entrer en Egypte. Il devait y présenter un rapport sur la sanglante répression visant les partisans des Frères musulmans et de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l'armée il y a un an. L'organisation internationale de défense des droits de l'Homme, basée à New York, qualifie dans ce rapport de "probables crimes contre l'Humanité" la dispersion sanglante par la police et l'armée le 14 août 2013 de deux rassemblements de partisans de M. Morsi, qui ont fait officiellement quelque 700 morts en une journée parmi les manifestants.
Le directeur exécutif de HRW, Kenneth Roth, ainsi que la directrice de l'organisation pour le Moyen Orient Sarah Leah Whitson, ont été retenus dimanche soir 12 heures durant à leur arrivée à l'aéroport du Caire, avant de se voir refuser un visa d'entrée pour "raisons de sécurité", écrit Mme Whitson sur son compte Twitter. Ils devaient présenter mardi à la presse un rapport de 195 pages pour marquer le premier anniversaire du "massacre de Rabaa al-Adawiya et des tueries de masse de manifestants en Egypte".
La mort des manifestants de Rabaa et Nahda, tués par balles pour l'immense majorité, a été le principal point de départ d'une impitoyable répression qui a fait au moins 1.400 morts parmi les pro-Morsi, en particulier la confrérie islamiste des Frères musulmans.Depuis la destitution de M. Morsi, plus de 16.000 Frères musulmans et sympathisants ont également été emprisonnés, selon les organisations de défense des droits de l'Homme. Des centaines ont été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs, qualifiés par l'ONU de "sans précédent dans l'Histoire récente" du monde.
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Thiessois
En Août, 2014 (16:47 PM)Participer à la Discussion