L’Otan est actuellement confrontée à deux difficultés en Libye. D’abord, pour garantir la zone d’exclusion aérienne au dessus de la Libye, le temps d’intervention de ses chasseurs est de l’ordre 15 minutes après détection d’un vol interdit. Ceci laisse suffisamment de marge à un hélicoptère des forces kadhafistes pour bombarder un site, stratégique pour les insurgés, comme l’autre nuit le port de Misrata et les cuves de pétrole de la ville, et pour rentrer se cacher à l’intérieur d’un bâtiment à une vingtaine de kilomètres au maximum de la cible.
Ensuite, et surtout, l’Alliance atlantique est impuissante contre les pièces d’artillerie et les chars que les kadhafistes installent dans les quartiers résidentiels à la périphérie des villes assiégées dont la population est, de fait, transformée en boucliers humains. La seule contre-mesure envisageable, sans intervention au sol, c’est d’anéantir les bases arrières, les stocks de munitions et de carburant, les lignes d’approvisionnement de ces unités embusquées. C’est ce qui explique la nette augmentation du nombre de frappes de l’Otan ces dernières quarante-huit heures.
0 Commentaires
Participer à la Discussion