C’est la position réaffirmée ce lundi au Sénégal, lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du « C10 », le comité des 10 chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine sur la réforme du Conseil de sécurité. « Une urgence légitime », selon le président sénégalais Macky Sall.
Deux sièges permanents avec droit de veto et deux sièges non permanents supplémentaires au Conseil de sécurité des Nations unies, c’est ce que réclament les pays africains. Pour Cessouma Minata Samate, commissaire aux affaires politiques de l’Union africaine, il s’agit de « réparer une injustice historique ».
« Le continent africain a le plus souffert de cette injustice du système depuis la création de l’Organisation des Nations unies en 1945, alors que la majorité des États africains étaient encore sous le joug de la colonisation », estime en effet Cessouma Minata Samate.
Une question « fondamentale » pour Macky Sall
Le monde a changé, le Conseil de sécurité doit s’adapter, selon le Comité. Une question « fondamentale » pour le président sénégalais Macky Sall : « Aujourd’hui, l’Afrique compte le plus grand nombre d’adhérents aux Nations unies, avec cinquante-quatre États membres. De plus, les questions africaines occupent l’essentiel de l’agenda du Conseil de sécurité. Or, on ne peut pas régler les problèmes africains sans les Africains. »
Et pour un Conseil de sécurité plus « inclusif et plus démocratique », a insisté Macky Sall, l’Afrique doit être « unie » et « solidaire ». Cette position, consolidée à Dakar, sera rappelée au sommet de l’Union africaine d’Addis-Abeba, le mois prochain.
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