Clap de fin pour les forces spéciales françaises au Burkina Faso. L'armée burkinabè a annoncé dimanche 19 février la fin des opérations de la Task Force Sabre, quelques semaines après la dénonciation par le gouvernement de transition des accords de défense liant les deux pays, dont les relations se sont dégradées ces derniers mois.
"L'État-major général des Armées et le commandement de la Task force Sabre ont organisé ce samedi 18 février 2023 dans l'enceinte du Camp Bila Zagré, à Kamboincin (en périphérie de Ouagadougou), une cérémonie solennelle de descente de drapeaux marquant la fin officielle des opérations de la Task Force à partir du sol burkinabé", a annoncé l'état-major burkinabè dans un communiqué.
Selon le texte, cette cérémonie a été présidée par le chef de l'armée de terre burkinabè, le colonel Adam Néré et le lieutenant-colonel français Louis Lecacheur, représentant le commandant de la force Sabre, un contingent de 400 forces spéciales.
"Le désengagement des équipements et matériels restants de Sabre sera finalisé par une équipe de logisticiens déployés à cet effet, selon un chronogramme défini en accord avec l'État-major général des Armées", précise le communiqué. Le nombre de soldats français encore au Burkina n'était pas connu dimanche soir.
Selon une source sécuritaire burkinabè, "une grande partie des militaires sont déjà partis". Une source gouvernementale française a de son côté indiqué que des militaires français étaient toujours présents au Burkina, sans en préciser le nombre.
Interrogé sur la date de départ effectif des derniers soldats, un porte-parole de l'armée française n'a pas souhaité communiquer.
Dans un courrier daté du 18 janvier, le gouvernement burkinabè avait dénoncé l'accord relatif au statut des forces françaises dans le pays, leur laissant un mois pour quitter le pays. Paris avait acté ce départ une semaine après.
"Ce que nous dénonçons, c'est l'accord qui permet aux forces françaises d'être présentes au Burkina Faso. Il ne s'agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France", avait déclaré le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo.
Animosité envers les autorités françaises
La France, ex-puissance coloniale, est contestée au Burkina depuis plusieurs mois. Si la secrétaire d'État française Chrysoula Zacharopoulou, en visite au Burkina le 10 janvier, avait laissé entrevoir une possibilité d'apaisement en annonçant que "la France n'impose rien" au Burkina, l'animosité envers les autorités françaises s'est développé dans le pays.
Au lendemain de l'annonce du départ du pays des forces spéciales françaises, plusieurs milliers de personnes avaient manifesté dans la capitale Ouagadougou, en soutien à la junte au pouvoir et pour la "souveraineté".
Le ministère français des Affaires étrangères avait ensuite rappelé son ambassadeur au Burkina "pour mener des consultations". Louis Luc Hallade était dans le collimateur du gouvernement burkinabè, pour notamment avoir fait état de la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.
La lutte anti-jihadiste était l'une des missions principales de la force Sabre au Burkina Faso, cible d'attaques croissantes de groupes liés à Al-Qaïda et l'État Islamique depuis 2015 et théâtre de deux coups d'État en 2022, le dernier ayant porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir en septembre.
Les violences y ont fait plus de 12 000 morts - civils et militaires - selon l'ONG Acled, qui recense les victimes de conflits dans le monde. Quelque deux millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays.
Le gouvernement burkinabè avait dit vouloir "diversifier ses partenaires" dans la lutte antijihadiste. Le Premier ministre Apollinaire Kyélem de Tambéla s'était discrètement rendu en Russie en décembre dernier.
Du côté français, l'option privilégiée est le redéploiement de la force Sabre au Niger, qui compte déjà près de 2 000 personnels français.
11 Commentaires
Liberation Africaine
En Février, 2023 (10:49 AM)démocratie = regime imposé par la france = colonialisme
dictature militaire patriotique pro russe = liberation.
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En Février, 2023 (10:44 AM)Panafricain_veritable
En Février, 2023 (10:59 AM)pourquoi le peuple devrait decider alors qu'il vote toujours mal ? cest de la colonisation mentalr francaise. je préfère la dictature militaire et j'ai deja mon drapeau russe pour les futures manifestations au senegal comme les manifestants au burkina et au mali. la russie doit prendre le controle de nos dirigeants pour retablir l'ordre.
sais tu que wagner peut se rémunérer en le transférant le contreole de ressources naturelles ce qui ne coute pas un franc cfa au peuple.
Mustapha Hihihihihihii
En Février, 2023 (08:48 AM)on fait pas des chevaux de courses avec des anes MDR