Le colonel Assimi Goïta a prêté serment lors d'une cérémonie d'investiture à Bamako lundi 7 juin, son habituel treillis militaire contre le costume de "président de la transition" au Mali qu'il s'est taillé en menant à bien deux coups d'État en moins d'un an, alors que le Sahel reste plus que jamais en proie aux violences jihadistes.
La cérémonie d'investiture d'Assimi Goïta à la tête du Mali s'est déroulée lundi 7 juin au Centre international de conférence de Bamako (CICB), alors que la France et les autres partenaires du pays réclament aux militaires des garanties qu'un nouveau Premier ministre civil sera nommé et que des élections auront bien lieu en février 2022 en vue d'un retour des civils au pouvoir.
"Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain (...) de préserver les acquis démocratiques, de garantir l'unité nationale, l'indépendance de la patrie et l'intégrité du territoire national", a déclaré le colonel Goïta, en uniforme d'apparat, alors que les partenaires du Mali exigent des militaires les garanties qu'ils céderont la place aux civils à l'issue d'élections début 2022.
Si la nomination d'un nouveau Premier ministre semble imminente, le colonel Goïta pourrait se contenter de dire que les élections auront lieu "dans le courant" de l'année prochaine, ce qui risque de mécontenter la communauté internationale, selon des observateurs.
Les ambassades occidentales ont généralement décidé d'envoyer à l'investiture un "collaborateur" plutôt qu'un ambassadeur, ce qui constitue un "signal politique" mais n'est "ni un boycott, ni une sanction", selon la source diplomatique.
Choquel Kokalla Maïga pressenti Premier ministre
Le Mali, un pays crucial pour la stabilité du Sahel, vient d'être le théâtre de deux coups de force en neuf mois de la part d'Assimi Goïta et de son groupe de colonels.
Lors du premier, les officiers ont renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta, affaibli par la contestation menée depuis des mois par le Mouvement du 5-Juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5/RFP), un collectif d'opposants, de religieux de membres de la société civile.
La junte s'était alors engagée, sous la pression internationale, à une période de transition limitée à 18 mois et conduite par des civils.
Le 24 mai, le colonel Goïta, resté le véritable homme fort, a foulé aux pieds cet engagement en faisant arrêter le président et le Premier ministre de transition, deux civils. L'officier s'est depuis fait déclarer président de la transition par la Cour constitutionnelle.
Pour le Mali, dont les forces manquent de moyens, le maintien des partenariats internationaux est un enjeu crucial.
Celui qui tient la corde pour accéder au poste de Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, un vétéran de la politique issu des rangs du M5, a tenté de rassurer dès vendredi en promettant que son pays tiendrait ses engagements internationaux. Mais l'ancien ministre de 63 ans a aussi averti que "les invectives, les sanctions, les menaces ne feront que compliquer la situation".
Suspension des opérations françaises au Mali
Échaudée par le nouveau coup d'État, la France a annoncé la suspension de ses opérations communes avec l'armée malienne, après huit ans de coopération étroite contre les jihadistes.
Jusqu'à nouvel ordre, sa force Barkhane, qui intervient dans plusieurs pays du Sahel, ne sortira plus de ses bases pour des opérations sur le terrain au Mali, même si elle continuera à frapper, si l'occasion s'en présente, les chefs jihadistes.
La situation dans la zone d'action de Barkhane reste pourtant préoccupante.
Au Mali, au moins 11 membres d'une communauté touareg ont été tués jeudi par des inconnus près de Ménaka (Nord-Est).
Le Burkina Faso voisin a, pour sa part, subi dans la nuit de vendredi à samedi l'attaque la plus meurtrière menée par des jihadistes présumés depuis 2015. L'effroyable bilan s'établit à au moins 160 morts, selon des sources locales.
Les militaires maliens s'emploient aussi à rassurer les ex-rebelles indépendantistes du Nord, réunis dans la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), signataire d'un accord de paix en 2015.
Après avoir exprimé des réticences, ses dirigeants se sont dits prêts à accompagner ce nouveau chapitre de la transition et plusieurs d'entre eux sont attendus à l'investiture.
Avec AFP
11 Commentaires
Tenez bon Goita.
la france ne veut qu'une chose la partition du mali, comme ça tout le nord leur reviendra de facto avec un nouvel Etat et des ressources naturelles quasi illimitées
autrement vous aller continuer de souffrir. coupez la tete du serpent
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En Juin, 2021 (13:52 PM)Reply_author
En Juin, 2021 (14:17 PM)Le Mali a de quoi se developper sans ce pays maudit; le mali a le bauxite, l'or, le fer, le cuivre, le nickel, le phosphate, le manganèse, l'uranium, le lithium, le calcaire et le sel; Aujourd'hui seuls le sel, le fer, les minerais d'or et le calcaire ont été exploités jusqu'à présent.
3 236 km sépare le Mali de la france je te rapelle; la france ne risque rien en quittant le Mali au contraire le Mali sera un pays sur.
Mon problème c'est que ce site colonisé par des immigrés français
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En Juin, 2021 (15:52 PM)Renvoyez tous les "Maliens".
Même si on a compris que vous tirez désespérément la définition " contre la France" vers "on n'aime pas les français".
Mais c'est bien clair que c'est l'attitude néocoloniale de la république française qui est rejetée.
Modibo
En Juin, 2021 (14:53 PM)L'évacuation de la base de Kati se termine en juin, celle de Tessalit en Juillet, et celle de Gao en août 1961. La france ne pu rester que grâce à un coup d'État qu'il a parrainé. C'est le moment de réaliser le vœu de Modibo d'autant plus que le peuple malien veut le départ de la meute.
Aux français qui caricaturent en parlant de pistolet, la colonisation a retardé le mali de 2 siècles Quand le mali avec ses grands empereurs traversait l'Atlantique pour découvrir l'amérique, la france était semi-barbare et n'existait même pas en tant qu'état unifié. La france est récente dans l'histoire de l'humanité...
Ps: nous sommes au Sénégal pas en France. Allez commentez sur le figaro
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En Juin, 2021 (15:52 PM)Donc à bas la France, laissez le Mali tranquille.
Littoral (bande des filaos) : 150 HA déclassés, la société civile sur le pied de guerre
Mali
En Juin, 2021 (19:12 PM)Participer à la Discussion