En conférence de presse, hier mardi, le leader du Fpi, Laurent Gbagbo, a avoué qu’il n’a pas été habité par un sentiment de ‘grosse colère’, à la suite de la visite de l’opposant ivoirien Alassane Ouattara à Dakar. Gbagbo estime que ‘la Côte d’Ivoire est la Côte d’Ivoire’. Et que le pays doit être respecté.
ABIDJAN - La pilule n’est pas passée. Alors-là pas du tout ! En conférence de presse, mardi soir, à son quartier général de campagne- Cocody-attoban, le candidat-président Laurent Gbagbo est revenu sur la visite de l’opposant ivoirien Alassane Ouattara à Dakar chez l’homologue sénégalais, Abdoulaye Wade. ‘Je n’ai pas de grosse colère. J’ai voulu seulement dire que la Côte d’Ivoire est la Côte d’Ivoire et qu’il faut qu’on nous respecte. Et que n’importe qui ne peut pas venir jouer dans notre maison. Ça suffit sur ce point’, a assené Laurent Gbagbo qui était interrogé sur l’affaire qui avait fait la Une des tabloïds en fin de semaine écoulée. Le chef de l’Etat sortant digérait mal la rencontre entre le numéro 1 sénégalais et son adversaire au second tour de la présidentielle, Alassane Ouattara. Déjà lorsque l’affaire a éclaté, Laurent Gbagbo avait fait rappeler l’ambassadeur de Côte d’Ivoire à Dakar. Il a précisé, hier, qu’il n’avait pas de ‘grosse colère’ mais qu’il fallait accorder à la Côte d’Ivoire le respect qui lui était dû.
Sur le second tour de la présidentielle, fixé au 28 novembre - et non plus au 21 comme annoncé précédemment par le Conseil constitutionnel - le candidat de la Majorité présidentielle (Lmp) s’est montré confiant : ‘On va au deuxième tour. Même si j’ai deux voix de plus, je gagne. C’est l’autre qui a des voix à rattraper. Moi, je suis devant’. A l’endroit de ses partisans - dont certains espéraient une victoire au premier tour - il a eu ces paroles : ‘Il faut se remobiliser. On est en campagne, on n’a pas terminé. On a fini une partie de la campagne, il y a 12 de nos concurrents qui nous ont laissé tomber. Il nous reste deux. Et c’est une grâce de faire ce duel face à face. C’est une grâce. Je voudrais vous dire que personnellement, je suis prêt physiquement, je suis prêt moralement, je suis prêt intellectuellement pour ce combat’. ‘Et vous aussi soyez prêts. On n’a rien sans lutte, sans combat’, a dit l’adversaire d’Alassane Ouattara.
Dans la salle de conférence, avaient pris place plusieurs de ses ‘lieutenants’ le plus souvent des barons du régime. Il est apparu important au conférencier de faire cette mise au point : ‘Je ne vous ai jamais dit qu’on va gagner au premier tour. Ma conviction est que nous allons gagner (au second tour)’.
Gbagbo a démenti l’information selon laquelle, un groupe ethnique subirait des représailles après le premier tour de la présidentielle. Il a, toutefois, admis qu’il y a eu des ‘heurts’ vite circonscrits. Le ‘président 100 %, candidat 100 %’ a invité à se ressaisir, tous ceux à qui il viendrait à l’esprit de susciter des troubles. ‘Dès demain (aujourd’hui, Ndlr), je donnerai des instructions à la gendarmerie de rechercher tous ceux qui ont fait distiller ces rumeurs’, a menacé le chef de l’Etat. ‘Nous avons fait une campagne digne d’un pays développé. Celui qui veut créer des palabres, il sera pourchassé, jugé’, a averti Laurent Gbagbo.
Le candidat-président a dressé, hier soir, quelques pans de son bilan à la tête de l’Etat, indiquant au passage ce qu’il comptait faire s’il était réélu.
12 Commentaires
Bon Gar
En Novembre, 2010 (10:52 AM)Bon Gar
En Novembre, 2010 (10:53 AM)Boyalsace
En Novembre, 2010 (10:53 AM)Hillary
En Novembre, 2010 (10:54 AM)Le Sénégalais
En Novembre, 2010 (10:55 AM)Nostradamus
En Novembre, 2010 (11:00 AM)Ladyg
En Novembre, 2010 (11:01 AM)Occupes toi des élections mo gueune ci yow!
Sambouadama
En Novembre, 2010 (11:02 AM)Sambouadama
En Novembre, 2010 (11:09 AM)Ba
En Novembre, 2010 (11:15 AM)Jodio
En Novembre, 2010 (11:50 AM)Tiv
En Novembre, 2010 (12:50 PM)Participer à la Discussion