Le président kenyan, Uhuru Kenyatta, a demandé à ses compatriotes députés d’approuver les projets de loi qui leur seront proposés en vue d’autoriser le Kenya à quitter la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé, mercredi, la presse locale.
Cette requête a été formulée après que la Cour pénale internationale (CPI) a menacé le Kenya de sanctions sévères à l'Assemblée des États Parties pour non-coopération.
La CPI veut que Nairobi extrade trois Kenyans accusés de subornation de témoins dans l'affaire Ruto.
Le tribunal international a émis des mandats d'arrêt contre l'ancien journaliste Walter Barasa en 2013 ainsi que Me Paul Gicheru et Philip Bett en octobre 2015.
En réaction, le président a déclaré qu'aucun Kenyan n'irait plus à la CPI.
Dans sa lettre envoyée au Parlement, le Président a demandé aux députés de réactualiser deux résolutions en suspens qui demandent à son gouvernement de « rompre tout lien, coopération et assistance » avec la Cour pénale internationale.
« Le Parlement est invité à prendre les mesures nécessaires pour assurer l'actualisation de la présente résolution, d'une manière qui respecte notre ordre constitutionnel », lit-on dans la lettre.
En vue de progresser vers l'application des directives du Parlement, le gouvernement a demandé à l'Union africaine lors de sa 26e session à Addis-Abeba, d'habiliter un comité ministériel ouvert pour gérer l'engagement de l'Afrique avec la CPI, en développant en six mois, une stratégie globale pour le retrait collectif des Etats du continent de la CPI, a souligné Kenyatta dont l'affaire à la CPI a été abandonnée en décembre 2014.
Il y a deux semaines, la CPI a abandonné les accusations de crimes contre l'humanité qui pesaient sur le vice-président William Ruto et le journaliste Joshua Arap Sang.
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