Les Maliens se rendus aux urnes ce dimanche 29 mars pour renouveler l'Assemblée nationale. Malgré l'épidémie de coronavirus, le scrutin s'est déroulé normalement.
Si les bureaux de vote de la capitale semblent avoir tous ouverts selon les observateurs électoraux, des cartes d’électeurs et du matériel électoral essentiel manquaient à l’appel à Bamako, selon la Cocem, la Coalition pour l’observation Citoyenne des élections au Mali, rapporte notre correspondante à Bamako, Coralie Pierret.
Tous les centres de vote n’étaient pas équipés de station de lavage de main. Malgré les recommandations des autorités sanitaires, les gestes barrières comme la distance d’un mètre entre chaque électeur, n’étaient pas respectés ce dimanche.
Une vingtaine de cas à Bamako
Une vingtaine de cas de coronavirus ont été recensés principalement à Bamako, foyer de l’épidémie au Mali. Une personne est déjà décédée des suites de la maladie, avant d’avoir été diagnostiquée et prise en charge par les structures de santé.
Cette pandémie semble en tout cas avoir effrayé les électeurs maliens. Pour l’heure, les chiffres de la participation ne sont pas encore disponibles, mais ils étaient nombreux à assumer leur abstention.
Quelques accrocs dans le sud et l'ouest
Dans l’ensemble, le scrutin s'est déroulé dans le calme à Sikasso au Sud et à Kayes dans l’extrême ouest. Dans la ville de Mopti, au centre du pays, par exemple, les électeurs ne sont pas du tout bousculé pour aller voter le matin, mais dans l’après-midi de ce dimanche l'affluence a été un peu plus forte dans plusieurs bureau de vote. Des candidats accusent d’ailleurs d’autres d’avoir glissé aux électeurs quelques billets de banque pour les motiver, rapporte notre correspondant à Bamako, Serge Daniel.
Des problèmes de sécurité ont empêché le déroulement du vote dans au moins deux des 15 commune du cercle de Mopti, et dans les bureau de vote du cercle Youwarou, toujours au centre. Selon les témoins, il y a eu un gros efforts du gouvernement pour acheminer le matériel électoral à l’intérieur.
Quelques incidents ont néanmoins été rapportés. Un chef de village et le président d’un bureau de vote ont par exemple été enlevés dans le nord du Mali. Des urnes ont été volées dans la région de Tombouctou. Toujours dans la même région, un véhicule transportant des civils a sauté sur une mine. Dans le nord, le vote a été calme dans la localité de Kidal toujours aux mains des ex-rebelles. Des populations déplacés ont également voté sur place pour élire les députés d’une autre localité du nord Abéibara.
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