Le parti du président Ibrahim Boubacar Keïta et ses alliés ont obtenu la majorité absolue au second tour des élections législatives au Mali, selon les résultats officiels provisoires publiés mardi 17 décembre.
Le parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali, obtient près de 60 sièges, et ses divers alliés, dont l'un des principaux partis maliens, l'Alliance pour la démocratie au Mali, en obtiennent plus de 50. Soit, au total, 115 sièges sur les 147 que compte l'Assemblée nationale.
L'Union pour la république et la démocratie, le parti de Soumaïla Cissé, battu au second tour de la présidentielle du 11 août par Ibrahim Boubacar Keïta, aura entre 17 et 19 députés dans la nouvelle assemblée, et M. Cissé devrait devenir le chef de l'opposition parlementaire.
Le taux de participation a été de 37 %, en baisse par rapport au premier tour, et surtout par rapport aux deux tours de la présidentielle, où il avait atteint près de 50 %. Ces résultats provisoires annoncés par le ministre de l'administration territoriale doivent encore être confirmés par la Cour constitutionnelle avant que la nouvelle Assemblée nationale n'entre en fonction.
RETOUR À L'ORDRE CONSTITUTIONNEL
L'ensemble des scrutins que vient de connaître le Mali scelle le retour à l'ordre constitutionnel interrompu le 22 mars 2012 par un coup d'Etat qui a précipité la chute du nord du pays aux mains de groupes djihadistes. Ces groupes liés à Al-Qaïda ont été affaiblis par une intervention militaire internationale lancée par la France en janvier, toujours en cours. Mais ils restent actifs.
Le second tour des législatives de dimanche s'était tenu sans ferveur au lendemain d'un attentat djihadiste qui a tué deux soldats sénégalais de l'ONU à Kidal, dans le nord-est, et a blessé au moins sept autres Casques bleus et des soldats maliens. Lundi soir, deux obus ont été tirés sur un camp militaire abritant des soldats français et des Casques bleus, sans faire de blessés ni de dégâts. Cette action n'a pas encore été revendiquée.
Les observateurs nationaux et internationaux qui ont assisté à l'ensemble du processus électoral depuis juillet ont estimé qu'il s'était déroulé dans la transparence et selon les normes internationales. « Personne n'aurait pu croire qu'on pouvait organiser le retour à l'ordre constitutionnel et à l'Etat de droit aussi vite », a estimé, lundi, Louis Michel, qui conduisait la mission des observateurs de l'Union européenne. Pour lui, le Mali a « retrouvé les conditions démocratiques qui devront lui permettre de redémarrer pour s'occuper pleinement du développement, de l'éducation et de la réconciliation ».
La communauté internationale a promis un montant de plus de trois milliards d'euros pour aider le Mali à se relever de près de deux ans de conflits qui ont ruiné son économie et attisé les divisions, en particulier entre les différentes communautés ethniques qui peuplent ce pays.
2 Commentaires
Dj Khimeur
En Décembre, 2013 (01:33 AM)Predict
En Décembre, 2013 (10:09 AM)Participer à la Discussion