Les changements climatiques menacent "très sérieusement" le potentiel de développement de l’Afrique et une augmentation des températures supérieure à 2° C sera un "véritable désastre" pour le continent, ont reconnu samedi à Addis Abeba, les participants à un panel sur "le financement de la transition vers l’économie verte en Afrique".
Le panel est initié dans le cadre de la 8eme réunion conjointe des ministres africains de l'économie et des finances.
Bien que le continent ne contribue qu'à hauteur de 3,8 pour cent au total des émissions de gaz à effet de serre, ont-ils rappelé, les pays africains font partie des pays les plus vulnérables aux changements climatiques.
Selon eux, la variabilité climatique peut être en grande partie responsable de la pauvreté, de l'insécurité alimentaire et de la faible croissance économique actuelles en Afrique.
Les changements climatiques feront augmenter cette variabilité, le degré de sévérité et la fréquence des sécheresses, des inondations et des tempêtes augmenteront, ce qui provoquera davantage de stress hydrique, ont-ils prédit, soulignant que quelque 200 millions d'Africains sont en situation d'insécurité et parmi eux nombreux sont ceux qui dépendent de moyens d'existence tributaires du climat (particulièrement l'agriculture pluviale).
La 21 eme Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques prévue en décembre prochain à Paris marquera un tournant dans l'élaboration du cadre mondial de gouvernance climatique et ce, surtout pour l'Afrique, ont-ils indiqué, rappelant que le rendez-vous de Paris va concrétiser l'"ordre climatique" de l'après Kyoto qui est censé entrer en vigueur d'ici 2020.
Pour l'Afrique, l'Accord Progressif qui sera conclu à Paris devrait être "complet et équilibré", répondant aux besoins du continent.
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Tati
En Mars, 2015 (11:14 AM)Participer à la Discussion