Des partisans des Frères musulmans ont renoncé lundi à marcher sur le QG des renseignements militaires égyptiens au Caire, après une mise en garde de l'armée leur enjoignant de rester à l'écart des installations stratégiques.Le cortège, constitué de plusieurs milliers de personnes selon un journaliste de Reuters sur place, était parti de la mosquée Rabaa al Adaouia, dans le nord-est du Caire, où les partisans de Mohamed Morsi observent un sit-in de protestation depuis le 3 juillet, jour de la destitution du président issu des Frères musulmans.
Il a rebroussé chemin par la suite.Au moins 72 partisans de la confrérie ont été tués samedi à l'aube près de ce lieu de rassemblement, aggravant les tensions qui agitent le pays, fortement polarisé entre pro et anti-Morsi.L'armée, disant être au courant du projet de manifestation, avait diffusé un communiqué en exhortant les manifestants à "ne pas s'approcher des installations militaires en général et du siège des renseignements militaires en particulier".
Le QG des renseignements est à plusieurs km de Rabaa al Adaouia.La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, est en visite au Caire et doit rencontrer lundi le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al Sissi, qui a piloté la destitution de Mohamed Morsi, ainsi que des responsables du Parti de la liberté et de la justice (PLJ, branche politique des Frères musulmans).Elle a déclaré qu'elle plaiderait "pour un processus de transition totalement ouvert, intégrant tous les partis politiques, y compris les Frères musulmans".
SISSI SOURIANT DEVANT LES CAMÉRAS
Le général Sissi, qui a été nommé par Mohamed Morsi avant de se retourner contre lui, a fait sa première apparition publique depuis la tuerie de samedi, souriant devant les caméras de télévision lors d'une cérémonie de remise de diplômes pour les nouvelles recrues de la police. Il a été salué par une ovation debout et présenté par le ministre de l'Intérieur, Mohamed Ibrahim, comme le "fils dévoué de l'Egypte".
L'armée assure ne pas vouloir garder le pouvoir et rendre les pleins pouvoirs aux civils à l'issue d'élections parlementaires dans un délai d'environ six mois.Mais la mise en avant du général Sissi, qui apparaît fréquemment dans les médias publics et privés, a jeté le doute sur les intentions des militaires, au pouvoir pendant de longues années, y compris pendant la période transitoire qui a suivi la chute d'Hosni Moubarak en février 2011, jusqu'à l'élection de Mohamed Morsi il y a un an.Le président déchu est invisible depuis sa destitution.
Il a été placé en détention par l'armée et inculpé de meurtre récemment par un juge.Le ministre des Affaires étrangères par intérim, Nabil Fahmy, a estimé dimanche que l'aggravation des divisions dans le pays risquait de conduire à "de nouvelles tragédies". Tout en imputant la responsabilité de la violence aux Frères musulmans, il a souhaité que la confrérie participe à la transition."Même si je rejette personnellement leurs positions ou leur idéologie, ils doivent trouver leur place dans la vie politique égyptienne", a-t-il dit.
Jean-Stéphane Brosse pour le service français
2 Commentaires
La Fin
En Juillet, 2013 (10:25 AM)Jo
En Juillet, 2013 (11:50 AM)Acceptez la loi de la majorité. Si vous n'êtes pas contents faites le savoir par la voie des urnes. N'ACCEPTEZ PAS QUE CES MAUDITS JUIFS VOUS INFILTRENT ET DETRUISENT VOTRE PAYS.
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