À l’affiche de la 14e édition du festival, une centaine de films issus de la Grande île, entre autres. Le milieu du cinéma malagasy, plein de vitalité artistique, a pourtant du mal à se structurer. Le thème de l’édition 2019 est d’ailleurs la professionnalisation.
À l’écran, un petit garçon cherche son père, poursuivi par un monstre. La salle retient son souffle, émue par ce court métrage d’animation. Le film a eu le Prix du jury lors de la dernière édition du Fespaco.
Pour Laza, le directeur des Rencontres du film court (RFC), le cinéma malgache se distingue par sa poésie décalée. « On est loin de l’Afrique continentale, donc les Souleymane Cissé, les ainés, les pionniers du cinéma africain, le Malgache – s’il ne s’intéresse pas vraiment au cinéma africain – c’est un peu loin de lui. Donc nous, nos références c’est ce qu’on voit sur YouTube, à la télé. On n’a pas vraiment de références, même si on a des grands cinéastes comme Raymond Rajaonarivelo. »
Depuis 14 ans, les RFC sont une plateforme de diffusion de films, mais pas que. Grâce à un fonds d’aide, ce festival peut aussi produire des films pour les distribuer à l’international. Un travail de longue haleine pour mieux diffuser la création malgache.
Pour Raymond Rajaonarivelo, un réalisateur emblématique de Madagascar, « le cinéma est un facteur de développement », ce que n’ont « pas encore compris » les autorités, d’après lui. « On a un gouvernement qui ne sait pas ce que c’est que le cinéma, tout simplement, et qui n’aide personne », déplore-t-il.
350 films vont être diffusés d’ici au clap de fin du 27 avril.
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