Il s’agit d’une énième affaire de détournement de fonds publics à Madagascar. Des recettes publicitaires de l'ORTM, l'Office de la Radio et Télévision Malagasy auraient été versées sur le compte d'un particulier au lieu d'atterrir dans les caisses du Trésor Public. Dans les médias malgaches, le Directeur de Cabinet du ministère de la Communication est directement pointé du doigt. Suite à ces accusations, le Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco) a ouvert une enquête et espère transmettre, dès ces prochains jours, le dossier au Parquet.
Fin août dernier, un quotidien malgache d'opposition révèle une affaire de malversation financière au sein des médias radio-télévisés d'Etat. 3,4 millions d'ariary, correspondant à des recettes publicitaires, auraient été détournés. Nivo Ratiarison, le Directeur de Cabinet du ministère de la Communication est suspecté d'avoir encaissé personnellement cette somme.
Suite à ces informations, le Bianco, l'organe de lutte anti-corruption à Madagascar, ordonne l'ouverture d'une enquête. Selon Benjamina Ratovoson, directeur territorial du Bianco en charge du dossier, les investigations menées depuis un mois « paraissent confirmer les faits » rapportés par voie de presse.
Une source proche de l'enquête parle « d'un système organisé » dont le montant des sommes détournées « pourrait excéder » les sommes annoncées. Pour l'heure, six personnes sont suspectées d'avoir un lien avec l'affaire. Le Bianco espère transmettre le dossier à la justice dès cette fin de semaine.
A la Radio et Télévision nationales malgaches, cette affaire est sur toutes les lèvres mais beaucoup doutent des réelles poursuites qui seront menées contre les instigateurs de ce détournement de fonds publics.
Le mois dernier, c'est le Premier ministre qui était cité dans une affaire de détournement d'argent. Il avait alors « promis », au micro de RFI, d'apporter « sous trois jours » les preuves de son innocence. Après de multiples relances, cette promesse n'a jamais été honorée.
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